ARCHIVE // FEVRIER SOUS LA BULLE – NÎMES 1992 – Des Cuillé spectaculaires, Frédéric Durand : retour heureux

ARCHIVE // FEVRIER SOUS LA BULLE – NÎMES 1992 – Des Cuillé spectaculaires, Frédéric Durand : retour heureux

A LA CAPELADO défilèrent les raseteurs Laurent Baldet, Sief Benamar, Frédéric Durand, Thierry Ferrand, Patrick Fougère, Franck Girard, David Mességuer, Luc Mézy, Bourmel Morade, Bruno Pascal, auxquels vinrent se joindre les tourneurs Danièle, Demissy, Garnès et Montoya.

Quatorze tenues blanches c’était un nombre raisonnable pour une telle course de reprise après la trève hivernale. En fait on sait que les raseteurs n’arrêtent pour ainsi dire jamais leurs entraînements avec ou sans taureaux et que leur forme physique reste toujours très affûtée.

Les taureaux s’en sont bien aperçus ce 16 février à Nîmes où ils ont été sans cesse sollicités sur un rythme rapide. Cependant il faut bien reconnaître que si les hommes avaient des jambes véloces, il leur manquait tout de même vista et adresse pour finalement laisser aux cornes des cocardiers 1 gland et 6 ficelles. Le meilleur animateur de la course fut sans conteste Frédéric Durand qui reçut sa large part d’applaudissements de ce public qui l’avait vu quitter la piste de Nîmes gravement blessé à la cheville en septembre 91. C’était donc un retour très attendu des afeciouna et Frédéric Durand ne l’a pas raté, avec une formidable volonté, mais aussi de téméraires engagements qui ont fait frémir l’assistance.

Très remarqué aussi, David Méseguer au style très affiné, et Laurent Baldet, très entreprenant.

CHICO ET JAGUAR : DU SPECTACLE

La course débuta donc par Basile qui n’est pas un tendre et sait défendre âprement ses attributs. Il regagna le toril avec un gland et les applaudissements du public.

Egalement de la manade Jean Lafont, Baudoin sortit quatrième. Après un bon début honoré par Carmen à la 7e minute, il devint de plus en plus réservé et conserva ses 2 ficelles.

Des taureaux de la manade Pastré, Bécasson fut le meilleur, avec une combativité sans faille et une dizaine de jolis coups aux planches. Il entendit 2 fois Carmen durant ses 7 minutes de course.

Quant à Méjean il subit trop souvent l’emprise des hommes et déçut quelque peu.

Ce sont donc les 2 cocardiers Chico et Jaguar, de la manade Cuillé, qui se montrèrent les plus en vue en de nombreuses actions spectaculaires. Taureaux à l’échine très souple, ils se déplacent beaucoup mais restent toujours très vigilants et ne ratent pas les occasions qui se présentent à eux. Chico a ainsi réalisé 6 grands coups de barrière, dont 2 sensationnels, avec bris de planches, Jaguar en a réussi 8 de toute beauté, plus quelques enfermées particulièrement serrées. Tous deux ont rentré une ficelle, animé l’assistance et entendu plusieurs fois l’air de Carmen.

Il faut dire aussi qu’en fin de course, Frédéric Durand, heureux d’avoir retrouvé ses sensations avec une cheville consolidée, fit avec Jaguar un remarquable et palpitant duo, pour un final époustouflant et l’espoir d’une relève qui paraît assurée

ARTICLE MARCEL POL

Photos Christian Itier