FRONTALS CROISÉS // RATIS – BOUSIEU Manade Raynaud

FRONTALS CROISÉS // RATIS – BOUSIEU Manade Raynaud

RATIS

C’est d’une vache Raynaud ayant beaucoup de sang, et d’un tau de Fanfonne Guillerme que naît le numéro 560. Il commence neuf dans les arènes du Plan d’Orgon, où il saute à quelques reprises. Par la suite, il continue dans la mobilité et multiplie les passages en contre-piste. En emboulés à Vauvert, alors âgé de quatre ans, il saute sur Frédéric Raynaud. Il revient en piste à sa poursuite. Dès lors, sa méchanceté s’intensifie et commence à provoquer ses envolées seulement après l’homme.

Il se révèle en ligue dans les arènes de Saint Geniès des Mourgues, où il poursuit dans les airs avec intérêt. Celui-ci gagne le prix le 11 novembre à Gallargues. Il commence à perdre des dents. C’est Alain Pouly qui l’opère ce jour-là, du camion, le vétérinaire qui le suivra toute sa carrière.

À cinq ans, alors que plus aucun jeune ne le rasetait, il passe à l’Avenir sous son nom : Ratis, nom symbolique donné selon la volonté de Marcel, faisant référence à Notre-Dame-de-Ratis, dénomination souche des Saintes Maries de la Mer. Marc Sanchez, Hadrien Poujol, ou encore Jérémy Aliaga en font un partenaire. Il devient Bioù de l’Avenir en 2011 à Chateaurenard avant de réitérer une saison à ce niveau tout en étant atomique à Lunel aux As en compagnie de Marco-Mau et Escamillo. Il est l’invité de la finale du Trophée des As à Nîmes, où lever la totalité des planches devient son jeu, et rafle le prix de meilleur taureau. En 2013, après une brillante saison aux As, il est sacré Bioù d’Or.

Il continue sa carrière jusqu’en 2015 où, après des courses en demi-teintes, ses propriétaires choisissent de l’arrêter dans sa gloire. S’il se montrait adorable au pays, ne bougeant pas dans le camion, c’est une véritable transformation qu’il opérait en piste, devenant agressif et intransigeant, éveillant la peur dans les esprits. Barricadier d’exception, à la tenue de piste sérieuse, il vit actuellement des jours heureux au Grand Radeau.

BOUSIEU

Marqué du numéro 165, il est le fils de « Gecko » le 651 de l’élevage, un pur Fanfonne Guillerme, et de « Missounenco », d’où il tient son prénom, évoquant les escargots. Dès ses débuts, ce jeune pensionnaire se montre très mobile et arpente la piste de part en part. Pourtant, il montre très vite de fabuleuses capacités spectaculaires, s’envoyant dans les bois avec énormément de force et de méchanceté.

Doté de grandes cornes et sachant s’en servir, il n’épargne guère Rudy Marquis à Pérols en 2016. Il lui infligeant un coup de corne alors qu’il est au sol. L’année dernière, c’est Gabriel Montesinos qui en fait les frais aux Saintes Maries de la Mer. Se trouvant déshabillé à l’arrivée aux planches.

Succès

À Istres, il remporte de surcroit le prix de la course du mois d’août. En 2019, tout le disposait à effectuer une belle saison au Trophée de l’Avenir. Mais sur huit courses prévues, c’est seulement quatre qu’il a la possibilité de faire, les autres se retrouvant annulées pour cause de pluie ou de canicule. Pour autant, il étale son panel de qualités avec la complète aux Saintes Maries de la Mer, à Saint Geniès des Mourgues, mais surtout à Mouriès, aux As, scotchant avec méchanceté Vincent Félix contre le mur.

S’il est toujours promeneur en début de quart d’heure, il montre des dispositions à mieux se placer au fil de sa course. Prenant du galon, et terminant avec fracas sur les barrières, dangereux au possible. Sortant le plus souvent en cinquième position, il aurait éventuellement pu prétendre à la finale de l’avenir s’il avait pu honorer l’ensemble de ses engagements et faire ses preuves.

FACE À FACE

Non issus de la même branche familiale, Ratis et Bousieu se rejoignent sur un point. Non des moindres, celui de leur beauté. Grands, « embannés » avec excellence, arborant de longues et belles cornes, leur carrure fait sensation dès leur entrée en piste. Le Bioù d’Or 2013 avait d’ailleurs conquis le public par la présence et la plastique qu’il dégageait en piste. Si Ratis affichait un sens du placement de l’irréductible cocardier. Bousieu profite encore de quelques déplacements avant de rendre les débats plus sérieux.

Démontrant une grande méchanceté, ils savent tous les deux se servir de leurs cornes sans l’ombre d’un doute. Crochetant les raseteurs si l’occasion le leur permet et se révélant intransigeants à la barrière. Fougueux, ils se jettent tous deux dans les planches pour des finitions d’une rare puissance.

 

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