Trop souvent décriée pour des raisons pas toujours valables, elle reste néanmoins la course la plus spectaculaire du circuit et voici pourquoi :

– Ce jour là il y a, certes, des favoris, mais le vainqueur peut être celui que l’on attend pas, celui qui aura le courage d’hypothéquer sa 2ème partie de saison pour un seul trophée.

– La transcendance de l’esprit qu’il faut pour gagner, car oui, cette course n’est pas comme les autres ! On peut tout se permettre devant des taureaux qui ont la réputation d’être ceux les plus solides, que les courses plus standard oublient trop souvent les jours de courses, et parce qu’on a oublié depuis plusieurs années de dire que ces taureaux ont des qualités autres que celles facilement accessibles par le grand public.

– Sans oublier l’histoire de cette compétition qui marque un peu plus chaque année l’esprit de la génération suivante, créant des rêves de victoire sous estimé chez les jeunes raseteurs.

Hier n’en fut qu’un exemple de plus !

Hier le vainqueur est lui aussi trop souvent oublié du circuit standard, pourtant 6 ans après l’avoir gagné, son orgueil certainement blessé par l’oublie a rendu son mental prêt à tout pour montrer qu’il était encore là !

Et le débat fut court, il a survolé cette 92ème édition.

1 point d’écart à l’entracte, il s’offre 5 pts sur le 4ème taureau (ce qui est assez rare pour être souligné).

Arrive un coup du sort qui mettra un peu plus de magie quand il ira chercher son collier de vainqueur, coup de corne à la cuisse, appuyé sur l’épaule de son coéquipier.

Une image qui montre la force de cette course dans l’esprit des raseteurs d’aujourd’hui, l’esprit d’un combattant qui l’espace d’une journée laisse tomber tout ce qu’il connaît pour être le seul à écrire son nom au palmarès de la cocarde d’or.

Si vous avez l’occasion de voir Jeremy Ciacchini en blanc, une fois rétabli de sa grosse blessure, il mérite pour ce lundi 1 juillet, une ovation pour ce qu’il aura abandonné pour être le meilleur, un jour, pour l’histoire.

Texte : Loïc Auzolle – Photos : Michel Naval – Résumé : Didier Ségarra