Déserteur, l’autre grand cocardier

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Le coup de barrière de Déserteur

Déserteur, l’autre grand cocardier

Déserteur, l’autre grand cocardier qui fit briller jadis la devise bleu et blanche du Mas de Bardouine : Déserteur.

Il fut l’autre grand cocardier de la devise blanche et bleue, à ne pas confondre avec un premier Déserteur, l’une des vedettes de la course camarguaise de la super-royale des années cinquante, que menait fièrement le bayle gardian René Jalabert. L’autre cocardier de la devise blanche et bleue c’est Déserteur II

La naissance de Déserteur II l’autre cocardier

Ce Déserteur, cocardier deuxième du nom est né en 1958. Ce cocardier demeure encore aujourd’hui comme l’un des plus puissants barricadiers de l’histoire de la course camarguaise libre. Déserteur II donc est né de la vache Sigoulette et de l’étalon Capouchin, deux purs produits de la race Robert dont était issue la manade du Comte de Pastre, qui s’illustra à ses débuts, notamment avec le dénommé Juif. Déserteur était un biou magnifique, athlétique et puissant.

Ses débuts en course camarguaise

Déserteur II réalise ses premiers exploits et fait ses premières armes à Lansargues lors d’une course camarguaise comptant pour le trophée du Trident d’or. Ce jour-là, malgré sa jeunesse, ses principes de cocardier et la force de ses coups de barrières impressionnent son pélot.

Pour s’aguerrir, René Jalabert lui concocte un début de carrière dans de petites pistes de Camargue. le cocardier se signale par sa combattivité et ses violentes ripostes aux planches. Ses bonnes performances en course camarguaise lui permettent d’intégrer dès l’année suivante la Super-Royale. Au cours de cette Super-Royale il sort en dernière position et se signale notamment à Montfrin et Mouriès.

L’année suivante, en 1966, il affirme ses qualités de cocardier. Il confirme tous les espoirs placés en lui. En aout à Mouriès  le cocardier réalise une course exceptionnelle, frappant une douzaine de fois les barricades, et signe une envolée dantesque derrière le raseteur Rinaldi.

En 1967, Déserteur se montre brillant et spectaculaire à souhait. Les publics de Provence et du Languedoc se déplacent en masse à Mouriès, Montfrin, Lunel ou Beaucaire afin d’apprécier « LA » royale du moment composée du grand Joffre, et des Messorgues, Colvert, Courlis, Cerf et Pantero.

L’année du sacre pour Déserteur II

L’année 1968 sera celle de la consécration pour la manade de Bardouine et Déserteur. Cette saison-là, le flambant barricadier cours seul, lors de concours de manades. En Arles, pour la cocarde d’or, il remporte le trophée au meilleur cocardier au terme d’une course magnifique durant laquelle ses enfermées formidables et ses spectaculaires arrivées firent frémir le public arlésien.

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Le coup de barrière de Déserteur

L’accident en plein ascension

En pleine ascension et après un début de temporada 1969 des plus prometteur, Déserteur, va subir dans les près de Bardouine un accident dont il ne se remettra pas. Violemment bousculé par l’un de ses congénères en pénetrant dans le clos de tri. Le fameux cocardier se déhanche. Une blessure qui va l’écarter des pistes pour le restant de la saison. Déserteur ne retrouvera jamais sa vigueur légendaire, ni ses aptitudes physiques, ni même son moral.

Une retraite bien méritée

En 1970 après quelques apparitions, René Jalabert et son patron décident de lui offrir une retraite bien méritée après avoir bien fait honneur à sa devise.

 

Voir aussi : la course à la cocarde, une longue histoire

course camarguaise d'antan
les courses d’avants sans barrières

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