Exceptionnel Rami (Fabre-Mailhan)
Il fut le fils de la vache Farfantello et de Photographe de l’élevage. Né en 1964, il mène alors une carrière longue de seize années et obtient deux Bioù d’Or, en 1969 et 1971, année où il remporta aussi la Cocarde d’Or. Si l’on disait de Goya qu’il était méchant, on pouvait souligner de Rami une intelligence exceptionnelle. Il repérait rapidement l’endroit de la piste d’où il pouvait maitriser les départs des tenues blanches. Sur les rasets, son anticipation foudroyante et sa course jusqu’aux planches créaient toujours une émotion insoutenable, chassant les hommes avec ferveur. Ajoutez à cela des déplacements judicieux et une combativité hors normes.
Un grand taureau possède ces qualités et Rami est, sans doute, celui qui les a le plus développées. De plus il n’était pas de ces taureaux que l’on ménage. Il lui est arrivé de sortir dix-sept fois dans l’été et de se battre dix-sept fois avec la même énergie. Et cela à une époque où on ne parlait pas de limiter le nombre des raseteurs en piste. Aucun autre cocardier alors n’égalait Rami. Il faisait le tour de la piste, analysait les arènes afin de confirmer qu’elles étaient de celles qui lui plaisaient, se positionnait invariablement à droite du toril et attendait tranquillement les attaques des raseteurs… qui souvent ne venaient pas.