La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Manadiers

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Droits et obligations des manadiers

 

C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre« , même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde« .

 

Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.

 

CHAPITRE 2

DROITS ET OBLIGATIONS DES MANADIERS

ART 1 – Les manadiers prendront l’engagement formel de mener les taureaux dont ils ont fourni les noms aux organisateurs, pour une course, et de les faire sortir dans l’ordre annoncé par la publicité directoriale. Seules pourront excuser la défaillance du manadier à cette obligation, la blessure ou la maladie du taureau que le manadier devra faire constater par un vétérinaire ou attestation de deux témoins.

Certificat du vétérinaire ou procès-verbal seront obligatoirement affichés au-dessus du guichet le jour de la course.

Si le directeur est averti assez tôt de l’accident ou de la maladie survenue à un taureau, il annoncera le fait par voie de presse et de radio.

ART 2 – Les organisateurs et les manadiers devront obligatoirement payer le montant des cotisations dues à l’Amicale des Razeteurs à condition qu’il y ait au moins quatre razeteurs membres de l’Amicale en piste.

Mesures de sécurité

ART 3 – L’organisateur devra disposer d’un local propre servant d’infirmerie, à l’intérieur de l’établissement pour les arènes, à proximité pour les pistes de village.

L’infirmerie devra être pourvue de produits pharmaceutiques indispensables pour un premier pansement (coton, alcool à 95 degrés, mercurochrome, eau distillée, gazes stérilisées, bandes de diverses dimensions), d’un brancard, et si possible, d’instruments indispensables de petite chirurgie ; afin d’arrêter l’hémorragie, un garrot est obligatoire.

L’organisateur est tenu de laisser stationner en permanence, à l’entrée des arènes ou de la piste, une ambulance ou à défaut une conduite intérieure spacieuse pour le transport d’urgence d’un blessé.

La présence d’un docteur ou d’une infirmière diplômée est obligatoire et la course ne débutera qu’en présence de ce dernier.

Partout, dans toutes les pistes disposant de barrières pleines, les organisateurs devront se conformer aux dispositions suivantes

– a) les barrières ainsi que les marchepieds devront être solides ; les marchepieds devront avoir de 10 à 15 cm de largeur

– b) là où les marchepieds intérieurs n’existent pas encore les organisateurs sont tenus d’en placer ;

– c) à n’importe quel endroit de la piste, un homme doit pouvoir passer, en rampant, entre le sol et la barrière (entre 30cm et 35 cm).

– d) les fers en U qui dépassent à l’extrémité des barrières devront être modifiés de façon à se trouver au niveau des planches.

 

Dans les villages organisant des courses, partout où la piste est clôturée par des murs-barrages constitués par des rondins de bois, placés horizontalement ou verticalement, les organisateurs sont tenus de doter à ces endroits, la piste de barrières pleines ou à claire-voie. Les barrières devront avoir une hauteur comprise entre 1,15m. et 1,20 m.

Les torils devront être enduits intérieurement d’un revêtement au ciment lisse, sans rugosités ; avant chaque course, les organisateurs sont tenus de les faire désinfecter et garnir de paille. Toutes précautions devront être prises pour la sécurité des gardians à l’intérieur du Toril.

Les délégués des razeteurs et des manadiers s’assureront, chacun en ce qui les concerne de l’observation des prescriptions ci-dessus, adresseront le cas échéant leurs réclamations à la Fédération qui prendra toutes mesures nécessaires pour qu’il soit satisfait à l’application du règlement.

ART 4 – En cas de blessures ou d’accident survenant à un razeteur dans l’exercice de ses fonctions, les organisateurs n’auront à leur charge que les frais médicaux et pharmaceutiques résultant des premiers soins donnés aux accidentés, soit à l’infirmerie des arènes ou autre lieu de la ville ou du village où se déroule la course.

Outre les premiers soins et le transport du blessé soit par ambulance, soit par une voiture particulière dans un hôpital, clinique ou domicile du blessé (libre choix est laissé au razeteur), l’organisateur, s’il a satisfait aux obligations de l’article 3 du Chapitre 2, est dégagé de toute responsabilité.

[à suivre]