La Gasado

La Gasado

 

Le déplacement d’une manade changeant de pâturages ou de pays n’était souvent pas une mince affaire pour les gens de métier à l’époque. Celui-ci forçait parfois à traverser une rivière, voir même un fleuve car il n’y avait pas d’autres obstacles d’importance dans la région du Bas-Rhône. Pour aller de Crau en Camargue ou vice-versa, il n’y avait qu’un pont sur le Grand Rhône, celui d’Arles Trinquetaille. Difficile de faire passer en ville tout un troupeau de taureaux camargues… Le Petit Rhône était mieux desservi, notamment grâce au pont de bateaux de Sylvereal, qui a vu passer bien des élevages. On appelle ce procédé, faire « gaser » la manade.

 

Les gardians, qui connaissaient le pays mieux que personne, choisissaient toujours le chemin le plus court, évitant toujours les cultures car les dommages causés étaient chers à payer aux propriétaires.