Nos jeunes manades
La manade de ROUSTY
Devise jaune – noir – vert
La manade de ROUSTY, sa devise, le jaune, Noiret vert. Peu après le pont de Saint-Gilles commence le domaine des taureaux: Saliers d’abord avec les Thibaud et Lebret, un peu plus loin ensuite sur la route de Gimeaux avec Sol, Fabre-Mailhan, Ribaud et la manade de ROUSTY à gauche dans les prés et marais du Séminaire.
André Paul Chagnoleau, propriétaire, et son épouse Christine nous accueillent à la cabane près du bouvau et des installations de la manade. Les taureaux et les chevaux sont là tout près et paissent paisiblement, dominés par la haute stature de Perdigaou le gros taureau d’abrivado, si docile sur les pâturages et si malin dans les rues des villages.
La manade de Rousty a été créée en 1978 en association par Louis Chagnoleau, son fils André Paul et Michel Valentin de Géné-rac. Du fait de cette association à 3, elle a été baptisée manade de Rousty, du nom du canal tout proche qui vient du Vaccarès et traverse toute la partie nord de la Camargue.
Sa marque est un C avec un V à l’inté-rieur, sa devise est aux couleurs jaune-noir-vert, son escoussure est biseautée en sifflet sur les 2 oreilles vers le bas. Louis Chagnoleau père était le régisseur de la propriété et à ses heures de loisirs gardian amateur chez le manadier Emile Bilhau.
Il y resta vingt ans. Plus tard à l’heure de la retraite, il devint baile-gardian chez le manadier Daniel Thibaud pendant 5 ans. Tout naturellement en 1977-78, l’idée lui vint d’avoir des taureaux à lui, et c’est ainsi que naquit la manade de Rousty avec 35 bêtes achetées chez les manadiers Pastré et Aubanel. Outre le Séminaire, la manade put s’installer pour l’hiver à Puech Rouge, dans les bois au-dessus de St-Gilles et obtenir un droit de pâture près de l’écluse.
L’effectif de la manade grandit petit à petit grâce aux naissances et aux nouvelles acquisitions et la jeune manade commence à bien tourner avec ferrades, abrivado, encièro, courses de nuit, quelques courses camarguaises grâce à la compétence et à l’audience de Louis Chagnoleau bien connu dans les milieux de la bouvine.
Mais en 1980, Louis Chagnoleau père et Michel Valentin, co-fondateurs de la manade meurent à quelques mois d’intervalle.
André Paul Chagnoleau reste donc seul avec sa femme Christine à la tête de la manade de Rousty à partir du début de 1981 et continue avec passion l’œuvre commencée par son père. Il possède maintenant 130 bêtes et quelques bons taureaux dont Caquelat classé au
Trophée des As et qui a réalisé quelques bel les courses notamment à St-Gilles et surtout à Fourques en 1982.
Le Trident d’Or
Depuis 1981, la manade de Rousty participe aux éliminatoires du Trident d’Or. Elle a couru en 81 à St-Georges-d’Orques avec Cerf, Fourquaten et Caquelat, en 82 à Monttrin avec Rousty, Lutin et Perroquet, en 83 encore à Montfrin avec Péton, San Gillen, Orsannais, en 84 à Port-St-Louis-du-Rhône avec Péton, l’étalon de la manade, Fifre et Baron.
Deux taureaux, Péton et Baron, ont eu les honneurs de Carmen, mais ce ne fut pas suffisant pour qualifier la manade pour les 1/8 de finale.
La manade de Rousty possède aussi quelques bonnes vaches telles Brameuse, Canette, Christine, Sarcelle, Tigresse et pourrait dans un prochain avenir acquérir un plus grand rayonnement dans les courses camarguaises.
Mais il est très difficile pour les nouvelles manades de faire courir leurs taureaux, bien que les activités taurines de la manade de Rousty soient en progression et bien soutenues par de nombreux amateurs.
André Paul et Christine Chagnoleau nous en ont communiqué la liste avec l’espoir de n’en avoir oublié aucun. Donc tant ils sont conscients de l’aide et du rayonnement que chacun apporte à la manade. Et à la devise jaune-noir-vert. Il les en remercient et espérent en un avenir des meilleurs.
Les amateurs
Caillon Gilbert et Bernard, Rouméas père et fils, Gras Daniel, Agullo Richard, Abrial Gérard, Violet Jean-Pierre. Esteve Gilles, Salem Michel. Rieu Christophe, Fournier pere et fils, Galindo Danielle, Pascal Jean-Louis, Alizon Daniel, Nadal Léon, André Christian, Salomon Louis.
Article tiré du camariguo magazine – N°140 – Août 1984. Article rédigé par Marcel POL.
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