Le célèbre GOYA 2/3

Cocardier d’exception

Le Célèbre Goya deuxième partie

Hommage à GOYA

Goya, le jour de sa despedida – Ph. Muscat
1975 – GOYA et les SIMEON

En directeurs d’arènes avisés, Paul et Henri Laurent décident de présenter sur la même affiche dès l’ouverture de la saison taurine, le 30 mars à Beaucaire, le célèbre Goya et les frères Siméon alors au sommet de leur gloire.

Opposer les Siméon à Goya est un grand événement taurin, et les arènes du Pré font le plein de spectateurs.

Mais l’affiche ne tient pas tout à fait ses promesses. Goya est vulnérable, et Raymond Siméon blessé n’est pas là.

Ouant à Jacky et Jean-Pierre Siméon, pour leur premier affrontement avec Goya, ils restent sur une prudente réserve d’autant plus que l’épaule de Jacky est encore fragile.

On attend alors la prochaine sortie de Goya avec impatience. Malheureusement le cocardier des Marquises va boiter durant de longues semaines et ne reparaîtra en piste que le 7 septembre à Beaucaire en supplément, à titre d’essai. C’est une brillante rentrée et le 12 octobre à Arles, Goya demeure « le taureau qui remplit les arènes »

Certes, il n’est pas seul pour cette finale et l’affiche est belle. Mais à l’heure de Goya, c’est l’effervescence, l’attente fébrile sur les gradins bien avant sa sortie du toril. Quand il paraît, c’est la vénération de la foule pour son gladiateur.

Patrick Castro a promis quelques beaux rasets à Yves Mourousi, l’animateur de la télé. Il les fera ? Il en fera surtout un d’anthologie, pour lequel il partira de la barrière et parcourra les 3/4 de la piste dans un style parfait, pour cueillir magnifiquement le second gland sous la grande ovation.

Auparavant

Patrice Ménéghini était durement enfermé et son frère Christian se précipitait en civil dans la piste pour un quite qui devait lui être fatal. Bousculé, jeté à terre, piétiné, il s’en tirait heureusement sans mal, mais paniqué à l’extrême. Quelle émotion !
Une fois de plus le drame était dans la piste. Goya avait réussi son numéro et retrouvé son standing.
A Nîmes le 26 octobre, le cocardier des Marquises reste une fois de plus souverain et termine superbement sa saison taurine.

1976: GOYA « BIOU D’OR »

Goya a 12 ans et se te. trouve en pleine forme. Il va courir 9 fois : le 18 avril, le 5 septembre et le 24 octobre à Beaucaire; le 16 mai et le 10 octobre à Nîmes; le 30 mai et le 25 juillet à Lunel; le 4 juillet à Chateaurenard, le 15 août aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le public vient le voir toujours plus nombreux, et Goya sait entretenir le suspense et l’intensité dramatique de chacune de ses courses.

Le 16 mai surtout, à Nimes, il est intraitable et il faut attendre l’ultime minute pour voir Frédéric Lopez lui ravir sa cocarde à 2 200 francs, sur une formidable reprise du raseteur cailaren, à la suite d’un non moins beau raset de Patrick Castro. Enfermé dès le départ, Frédéric ne doit son salut qu’à un remarquable sang-froid et se retrouve dans le couloir avec Goya à ses trousses. Mais il a le ruban dans son crochet et cette action restera un des hauts faits dans les annales des courses camarguaises.

D’ailleurs, en cette année 76, toutes les courses de Goya sont d’un haut niveau, et enfin le 10 octobre à Nimes, il est sacré Biòu d’Or : titre qu’il aurait dû recevoir bien avant et qui restera un des plus beaux fleurons de la manade des Marquises.

1977 – ÇA CONTINUE

En 1977, Goya va sortir encore 9 fois, tout auréolé de son titre de gloire et ne va pas décevoir. Il court donc le 10 avril, le 24 juillet et le 4 septembre à Beaucaire; le 1e mai et le 3 juillet à Chateaurenard; le 15 mai à Lunel; le 12 juin à Nimes ; le 15 août aux Saintes-Maries-de-la-Mer; le 9 octobre à Arles.

Le 12 juin à Nimes, il est impérial et rentre sous l’ovation sa cocarde à 2 200 francs. Mais c’est à Chateaurenard qu’il fait le plus impression.

D’ailleurs le chroniqueur G.P. écrit sur le Camariguo : « Ce dimanche 3 juillet, Chateaurenard était la capitale de la bouvine. Mais le sommet de cet après-midi ensoleillé fut sans contestation possible le quart d’heure de Goya. Sortie royale, tête haute, trottinant en souplesse, il alla se « carrer » dans le coin opposé au toril. Les hommes ne l’entreprirent qu’à la 5e minute.

Dangereux, rapide, fusant subitement, Goya ne se laissa pas impressionner, tout au contraire. Blessant gravement un spectateur de la contre-piste, il ne faisait aucun doute qu’il exploiterait à fond la plus petite faute que l’homme lui con-sentirait. Dans ces conditions, l’émotion des gradins était à son comble et lorsque Georges Rado eut le ruban rouge au bout de son crochet, une immense clameur accompagnée de trépignements frénétiques saluèrent à la fois l’homme et le taureau « . Suspense… Suspense. Goya reste Goya, taureau hors du commun.

Article tiré du CAMARIGUO – N°106 – Article rédigé par Marcel POL

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