Le Sarraïe, le grand cocardier des frères Delbosc

LE SARRAÏE … CE GRAND TAUREAU DE CAMARGUE.

Né au Grand Radeau en 1930, le cocardier légendaire nommé Sarraîe était un taureau particulier, de par son origine, son pelage et sa capacité à combattre, mais aussi de par le fait qu’il ait appartenu à quatre proprietaires differents.

En effet le Sarraïe est passé entre les mains des manadiers Raynaud, Fernand Granon, Marcel Delbosc puis Jean Lafont.

Son pelage gris fer et sombre semblait provenir d’un savant mélange entre un étalon de Camargue et une vache espagnole d’origine Veragua. C’est peut-être pour toutes ces particularités inédites qu’il fut conservé par ses pélots alors que l’ensemble du troupeau aux origines ibériques fut éliminé en 1932.

Le Sarraïe fit sa première sortie sur le plan de Marsillargues et impressionna par sa vista et sa vivacité. Durant toute sa carrière, ce cocardier hors du commun avait l’habitude de sortir du toril tel une fusée, puis arpentait la piste à vive allure, puis se calmait, se « calait » cul aux planches en attendant que les courageuses tenues blanches s’en approche.

Dès 1936 cette attitude vivace laissa place à plus de tranquillité, comme serein face à trente hommes, rusés et expérimentés à l’assaut de ses attributs.

Selon les revisteros de l’époque, le Sarraïe se distinguait des autres cocardiers de par une intelligence hors du commun, une vision de la piste à 360 degrés, certain jurant même que ce cocardier hors pair faisait sa course dans un périmètre restreint à une dizaine de mètres carrés.

Le Sarraïe possédait des capacités inépuisables, il imposait le respect. Les aficiounas derrière les barricades tremblaient. Restaient sur le qui-vive, prêt à prendre la fuite ou tendre la main à une tenue blanche en mauvaise posture. Comme ce fut le cas pour le raseteur Arnaud projeté contre un platane un jour de course à Lunel.

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Un cocardier distinct, brave, vif, attentif et franc comme l’or.

Le Sarraïe fut nommé ainsi par le raseteur Francis Valette. Natif de Saint Laurent d’Aigouze, serrurier de profession (sarraïe). Et qui un jour de ferrade à la manade Arnaud fut fortement bousculer. Par un jeune veau au pelage grisonnant comme la cendre.

Le Sarraïe connut une longue et brillante carrière à une époque où les cocardiers furent bien moins récompensés qu’aujourd’hui. Il fit sa dernière sortie à Arles en 1946. Sous les couleurs de Lafont où il parut en piste avec Nocturne, Syrien, Cabanon et Cafetié. Accompagné à par un dernier raset de son plus grand et loyal adversaire, Charles Fidani.

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Le Sarraïe, en pleine retraite, fut retrouvé mort durant l’hiver 1950. A 20 ans, enlisé dans une roubine où il allait boire…

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