Mots de Bouvino : « Rousigon »

Mots de Bouvino : « Rousigon »

 

Ils sont communs, parfois moins, mais font inexorablement partis de notre parler quotidien en course camarguaise. Pourtant, nous avons souvent un peu de mal à les expliquer. Comment les définir ? Partons à la découverte d’expression qui font le quotidien de la bouvino.

 

Il prend sa souche de « rousiguer » ce qui veut dire en bon français, « ronger ». Un taureau qui rousigue, un rousigon, c’est un taureau qui fuit le combat. Il ne démarre plus sur les rasets et les refuse. C’est souvent ce que l’on constate chez un cocardier plus expérimenté, qui a comprit que s’investir sur tous les rasets est fatiguant et qui va donc se réserver que si le raseteur s’engage suffisamment et s’il lui parait alors possible d’atteindre l’homme. Mais le rousigon a généralement dépassé ce stade et n’y croit plus du tout. Il se place souvent bien contre les planches, dans les angles, ou parfois même au centre de la piste. Il pourra tout de même réagir en cas de très forte pression des tenues blanches, comme les jours de Cocarde d’Or par exemple, en démarrant soudainement et de manière très imprévisible.