SOUVENIR // PALME D’OR 1999 : LA VICTOIRE DE L’AVENIR

Palme d or 1999

La Victoire de l’avenir

Palme d or 1999

Elle avait marqué son époque, cette finale de la Palme d’Or de Beaucaire. Gradins remplis au maximum, tel qu’on ne l’avait pas constaté depuis longtemps dans ces arènes. Elles eurent le plaisir d’y voir la victoire d’un jeune raseteur, alors classé au Trophée de l’Avenir. Un « phénomène » du raset, qualifié par certains, à juste titre, tant ses qualités étaient remarquables : Romain Mascarin.

Le duel fut intense entre le jeune prodige, alors en pleine ascension. Et un autre raseteur en plein boom : Thierry Felix. Ce n’est qu’au cinquième taureau, Beccaro de Saint Antoine, spectaculaire à souhait, que le vainqueur fut déterminé. Jusque-là, c’est une course sous pression, fort bien animée par l’équipe d’hommes en blanc, qui était offerte au public.

Pistolet, de l’Etang de l’Or, amorti honorablement les sollicitations de sa place de premier, alors que Cerf de Lautier, plutôt désabusé, gagnait le centre de cette piste difficile pour les taureaux. Surcouf de Laurent démarre ensuite avec énergie et se montre dangereux en conclusions mais met le frein pour finir. Après l’entracte, toujours au cœur de la compétition, le cocardier Pélican de Lafont-Nicollin mérite le poste en se montrant intransigeant sur les cites, mais manque de reconnaissance de la part de la Présidence.

Un témoignage explicite du désamour des taureaux poseur de difficultés, déjà à cette période. Pour autant, Vulcain de Lagarde a su marquer la finale notamment aux ficelles. Où il fit preuve de beaucoup de sérieux. L’Afouga de Fabre-Mailhan, à l’extrême générosité, se jetait au combat sans se ménager, tandis que Duché de Saint Gabriel, sur la même ligne, démontrait plus de rapidité et des finitions puissantes et fantasques avec, à la clé, le prix du meilleur taureau.

Les rasets esthétiques des gauchers Bari Khaled, Nicolas Guetal et Stéphane Rouveyrolles marquaient l’assemblée tandis qu’Hervé Perez, David Messeguer, et le combat Felix/Mascarin ne laissaient aucun temps mort. C’est aussi le jeune Christophe Galibert qui était apprécié ce jour-là par ses rasets de classe sur tous les taureaux.

La présence des étoiles montantes du Trophée de l’Avenir pour cette compétition, l’une des plus importantes de la saison, s’avérait donc être une réussite. Ne pas hiérarchiser les raseteurs dans des catégories de groupe renforcerait la cohésion entre les hommes, et servirait donc la cause de la course camarguaise.

Une réflexion intéressante qui naissait il y a vingt ans, plus d’actualité que jamais, à l’heure ou Beaucaire perd ses lettres de noblesse. A suivre

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