Question / Réponse : Qu’est-ce qui fait un Bioù d’Or ? (suite)

QUESTION/RÉPONSE : QU’EST-CE QUI FAIT UN BIOU D’OR ? (SUITE)

Raymond Simeon (ancien raseteur), Arthur Guillot (Manade Ricard) et Vincent Gueyraud (chroniqueur et président de la jeunesse taurine du Pays d’Arles) 

Alors que la finale du Trophée des As et l’élection du Bioù d’Or approchent à grand pas, il est une question qui se veut être intéressante à poser : qu’est-ce qui caractérise un taureau si prestigieusement appelé, à la fin de la saison, « Bioù d’Or » ? Nous avons demandé à différentes personnalités du monde taurin d’y répondre.

  • Raymond Simeon (ancien raseteur) : « Dans la simplicité, c’est le meilleur taureau de la saison ! Dans le fond c’est le taureau qui allie le plus d’intelligence. Dans l’intelligence je conçois le placement, l’anticipation, la finition. Les faveurs du public sont à prendre en considération tout comme la crainte, le respect que les raseteurs auront pour ce taureau ! Avec du recul, on se rend compte que la logique n’a pas toujours été respectée, par chance, certains l’ont eu plusieurs fois et d’autres qui l’auraient mérité l’attendent encore, mais c’est la loi du vote. »
  • Arthur Guillot (Manade Ricard) : « Pour moi déjà le Bioù d’Or doit sortir dans les grandes courses, c’est à dire la Palme d’Or de Beaucaire, le 15 août du Grau du Roi ou les Impériaux aux Saintes Maries de la Mer, le Trophée de la Mer au Grau du Roi, à Arles en début de saison ou encore à Nîmes en juin. Pour moi déjà il faut qu’il soit présent dans ces grands rendez-vous comme l’a fait Trancardel cette année par exemple ou Pourpier. Après, il faut que le taureau ait du placement ou qu’il court un peu mais qu’il se fasse respecter, qu’il crée l’émotion et qu’il fasse réfléchir les raseteur»
  • Vincent Gueyraud (chroniqueur et président de la jeunesse taurine du Pays d’Arles) : « Pour moi, le Bioù d’or c’est le taureau qui, aux As, fait la vedette de tous les grands rendez-vous. C’est le taureau qui, dans dix ans, doit faire encore parler de lui. La référence. C’est celui qui force le respect, aussi bien chez les raseteurs, que chez le public et que chez les autres manadiers. Le taureau qui fait déplacer les foules, capable de remplir les arènes à lui seul. J’attends de lui un comportement en piste et une gestion de son temps de course irréprochable, qu’il fasse passer de l’émotion au public. Un taureau sérieux, qui fait réfléchir les raseteurs au moment de démarrer un raset, celui qui réalise une saison qui va « a más » et qui peut supporter la pression des blancs. »