SOUVENIR // ROYALE DE LA MANADE BILHAU : LE PREMIER BIOU D’OR
Souvenir du premier Biou d Or. C’est sous l’impulsion de trois passionnés, Georges Thiel, Marius Gardiol et Paul Laurent, que naît, à l’aube de l’année 1952, une constitution nommée « Trophée Taurin ». Désireux d’apporter un nouvel élan à la course camarguaise, ils mettent en place une compétition donnant lieu à un classement, et récompensant les raseteurs en fin de saison. C’est alors que l’idée de mettre en valeur également les taureaux, pilier central du spectacle, prend forme. Une commission dédiée est alors créée au sein du Trophée Taurin, chargée d’élever, au graal suprême, le meilleur taureau de l’année, par un titre appelé « Bioù d’Or ». Sculpté pour les premiers par Maître Sandor de Fontvieille, il est souvent fait de bronze.
Un lot de taureaux très complet
Le tout premier est décerné, dès l’année 1954, à la course complète de cocardiers de la manade Bilhau, dénommée « royale », puisqu’évoluant face aux As de l’époque. En effet, à ce moment-là, très peu de concours de manades sont organisés. Les taureaux de la manade Bilhau font partis de ceux les plus demandés des organisateurs. Et pour cause… les six pensionnaires d’Emile Bilhau, qui fonde son élevage en 1940 de souche Marquis de Baroncelli, constituent un subtil mélange de qualités à la fois cocardières et barricadières, pour un lot bien complet.
Cependant, c’est avec Garri que les débats commençaient, un premier de choix avec de la mobilité. Poète s’avérait compliqué, faisant preuve de finition à la barrière. Sultan mettait en œuvre un bel atout anticipateur. Tandis que Carretié, sortant quatrième, était le plus sérieux du cocktail, pétant de dangerosité. Le vaillant Rousti se livrait dans le combat avec générosité avant que Janot, spectaculaire à souhait, ne clôture les prestations. Un taureau qu’il fallait aller chercher dans son terrain. Compliquant la tâche des hommes d’un coup de tête à la rencontre. Avant de briller dans des coups de barrières à foison à l’arrivée.
Né en 1945 au Mas de Lauricet, près de Saint-Gilles, il tiendrait son nom de sa mère « Jeannette ». Mais il se dit aussi que ce serait lors d’une course à Beauvoisin. Le jour de l’anniversaire du neveu du pélot. Jean dit Jeannot, que le futur Bioù d’Or aurait été baptisé. Il était en effet la tête de liste de cette super royale, décrochant le Bioù d’Or seulement quatorze ans après la création de la manade. Sortant sixième, il y avait déjà à l’époque une certaine polémique car la vedette devait détenir la place de post-entracte. C’est sur un énorme coup de barrières, dans les arènes de Beaucaire, que Janot, brisant les planches sous son poids, fut mis à rude épreuve et mourra malgré les soins prodigués par la suite.
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