Yannick MICHELIER revient sur sa finale du Trophée de la Mer
Après une grande finale du Trophée de la Mer ce dimanche au Grau du Roi, le raseteur droitier est revenu sur cette course spéciale pour lui :
« Avant la course, je ressentais un peu de stress, mais pas celui de la peur, celui de devoir assurer, car je savais qu’il y avait des gros taureaux et du monde sur les gradins.
J’ai fait le trajet avec mon tourneur Didier Dunan : il m’a bien conseillé sur les taureaux présents, car je n’avais rencontré que Cupidon et Trancardel auparavant. Il me connait depuis l’école taurine de Salin de Giraud, c’est quelqu’un en qui j’ai entièrement confiance et ce qu’il m’avait dit pour Pourpier est exactement ce qu’il s’est passé. J’étais dans ma course dès mon arrivée aux arènes. Je me lâche un peu au premier taureau et je continue à rester dans le coup pour, pourquoi pas, me classer pour le trophée. Didier et Maxime Favier, qui participe à ma préparation physique, m’ont reboosté à l’entracte et cela m’a permis de saisir l’opportunité en seconde partie, alors que les autres ne forçaient pas trop. J’ai fait des rasets arrêtés à Optimus, j’ai alors vu que j’avais les capacités. Puis Pourpier, que je connaissais seulement des gradins, est sorti. Je l’ai regardé, il s’est passé un truc inexplicable, j’ai senti que quelque chose allait avoir lieu.
Je n’ai pas démarré sans réfléchir, mais plutôt sans penser aux risques, je voulais le raseter. Il est sorti fort, j’ai eu un moment d’hésitation mais dans ma tête, je me suis dit de continuer. J’ai fait l’erreur de m’écarter, au contact j’ai voulu l’attraper, comme je fais souvent quand je me sens prit, mais il m’a cabré au visage. Cela m’a déséquilibré et par chance, il est parti. Je suis content de finir troisième mais le meilleur trophée c’est celui du public, celui du meilleur animateur. Quand Jacques Valentin a annoncé mon nom et que j’ai eu un début d’ovation pour le troisième prix, cela m’a fait bizarre. Ensuite acclamé par les arènes pleines du Grau du Roi, ça ne m’était jamais arrivé et je ne sais pas si ça m’arrivera encore. »