YASSIN NAÏM

YASSIN NAÏM

« Il faut vivre avec son temps, il y a toujours eu des hauts et des bas à travers les époques. »

En 2020, je me suis vraiment bien senti, je suis content que la saison est quand même pu avoir lieu, parce que j’étais bien préparé, et en forme, mise à part la blessure lors de la Palme d’Or qui m’a fait manquer le mois d’août.

Je pense cependant que globalement il est difficile de tirer des conclusions de cette saison écourtée par la crise sanitaire, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de compétition, donc ce n’était pas une vraie temporada.

J’ai la chance d’avoir un préparateur physique qui me suit depuis quelques années. Puis, j’ai 2 à 3 entrainements physiques par semaine, auxquels je rajoute des entraînements techniques avec frontal.

J’ai également, grâce à la sympathie des organisateurs qui nous prêtent leurs arènes. 1 à 2 courses d’emboulés par semaine. Qui me permettent à moi de corriger la distance et aux taureaux de recourir en amont de la saison.

J’ai eu le COVID avec son lot de symptômes, ça fait aujourd’hui 2 semaines que je suis sorti des 10 jours d’isolement. J’ai repris l’entrainement petit à petit pour retrouver mon physique.

Mentalement je me sens bien malgré la gêne occasionnée par le virus.

Ma progression se passe super bien, je suis dans la continuité de mon plan de carrière. Il y a juste cette crise sanitaire qui me peine dans mon ascension et dans les paliers que je me suis contraint à passer chaque année.

Comme chaque année, mes objectifs sont de gagner le plus de trophées. Etre présent dans les grandes compétitions. Honorer mes engagements. Et éviter un maximum les blessures tout en prenant et en procurant du plaisir.

Je fonctionne une saison après l’autre et donc course après course, ce qui fait que je me focalise d’abord sur les échéances à venir.

En 2021, je ferai équipe avec Jean-Louis Ull, qui est un garçon que j’apprécie énormément. On s’entend très bien, donc avec du sérieux et du travail, il y a moyen de voir la naissance d’un beau duo complémentaire.

Les taureaux que j’aimerai retrouver cette saison sont les cocardiers de la manade Nicollin comme Landié, Boumian ou Derick, mais surtout mon taureau préféré qui est Cupidon de la manade Paulin.

Il faut vivre avec son temps, il y a toujours eu des hauts et des bas à travers les époques. Je pense qu’aujourd’hui, il est important d’être fier de la course camarguaise et du chemin que nous lui avons fait prendre.

Concernant la médiatisation, je suis pour prendre ce virage à 90 degrés, il faut continuer d’explorer cette voie et savoir s’adapter à la société actuelle en répondant au besoin du public pour ramener du monde dans les gradins, tout cela sans oublier que le taureau reste le roi car c’est l’identité même de la course camarguaise.

Globalement la médiatisation nous permet d’évoluer et donc de s’ouvrir à un public néophyte.

Je suis impatient de pouvoir retourner aux arènes pour pouvoir retrouver toutes les parties prenantes de la course camarguaise telles que les organisateurs, les manadiers, les raseteurs/tourneurs, sans oublier le public.

En espérant que ce retour soit fait sans interruption liée à la crise sanitaire pour ainsi continuer de faire perdurer nos belles traditions.

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