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LA MINUTE PROVENÇALE : « embana » , c’est quoi ?

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« embana » , c’est quoi ?

LA MINUTE PROVENÇALE

LA MINUTE PROVENÇALE : Partons à la découverte d’un mot, d’une expression, d’une qualification provençale, utilisée couramment en bouvine et autour de la course camarguaise. Cette semaine, décryptage du mot « embana ».

Il prend souche du mot « bano », qui veut dire « corne ». « Es bèn embana » est une expression qui se dit au sujet d’un taureau qui a de belles cornes, souvent grandes et hautes.

Les forme de cornes dites banaru (cornes longues et hautes), en lyre, quillé (cornes très droites vers le ciel) peuvent donner cette allure au cocardier.

Le taureau Banaru de la manade du Rhône porte bien son prénom, par exemple. Il arrive aussi d’entendre « S’es fa embana » quand un raseteur a pris un coup de corne.

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JAMEL BOUHARGUANE : SON QUOTIDIEN EN TENUE BLANCHE

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LE QUOTIDIEN de Jamel EN TENUE BLANCHE

Il est reconnu pour sa gentillesse, sa discrétion, sa disponibilité. Gaucher de qualité, il se démarque souvent par ses rasets purs et élégants, permettant aux taureaux de s’exprimer totalement. Evoluant dans un milieu fortement masculinisé, où courage, force physique et mentale sont indispensables, sa générosité et sa sensibilité se retrouvent au cœur d’un rythme professionnel bien particulier mais tout autant audacieux.

Comment es-tu devenu Infirmier Diplômé d’Etat ?

Je ne m’étais pas du tout destiné à une carrière d’infirmier. Je souhaitais faire un métier dans le sport et je ne connaissais pas le milieu hospitalier. Mon papa est tombé malade et j’ai été amené à me rendre dans les hôpitaux. J’ai trouvé l’approche du personnel soignant intéressante et j’ai voulu me lancer dedans. J’ai passé le concours à Nîmes et à Aubenas, au Sud de l’Ardèche, où j’ai effectué ma formation. Je suis infirmier et je travaille à l’hôpital Carémeau de Nîmes où j’exerce au Pôle Oncologie.

Et comment es-tu devenu raseteur ?

J’ai commencé les taureaux en même temps que l’école, les deux sont venus pratiquement au même moment. J’habitais Montfrin à cette époque et je suivais les taureaux dans les rues. C’est le raseteur Sofiane Rassir qui m’a emmené aux arènes.

Est-ce que l’une de tes fonctions prend le pas sur l’autre, et comment fais-tu pour arriver à les concilier ?

Mon métier, c’est une passion, tout comme les taureaux, et je ne peux pas faire l’un sans l’autre. A l’hôpital, je suis soit de matin, soit de soir, et j’assure également un week-end sur deux. On peut être amené à faire plus, l’été avec les congés alors, souvent, je m’arrange avec mes collègues. Quand je rasète, je prends mon service à 5h45 pour finir à 13h30, je n’ai pas le temps de faire une sieste. Je prends mon sac et je vais directement aux arènes. Je passe d’une tenue blanche à une autre en fait.

Quel lien fais-tu entre ces deux activités ?

On a l’impression que le métier d’infirmier est totalement différent de la course camarguaise mais moi, qui fait les deux depuis plusieurs années, je me rends compte qu’il y a beaucoup de similitudes : le risque est présent, le danger, la peur dans les taureaux s’équivaut au moment des urgences ou d’un mal-être d’un patient, l’adrénaline monte immédiatement, je retrouve les mêmes sensations.
Il y a aussi l’envie de donner aux autres, de faire plaisir tout en se sentant utile. Parfois, quand on ne veut pas faire un raset, on se doit de le faire pour que les gens repartent satisfaits. Pareillement, c’est difficile pour les patients d’être hospitalisés, on veut tout donner pour qu’ils se sentent mieux, qu’ils oublient leur maladie.

Qu’est-ce qui caractérise Jamel Bouharguane en soins et en piste ?

On me dit souvent que je suis trop gentil. C’est vrai que j’ai besoin d’être bien avec tout le monde, dans mon travail avec les membres de l’équipe, l’ensemble des patients, et c’est pareil avec les acteurs de la course camarguaise. Si cette bienveillance est indispensable à l’hôpital, elle ne me réussit pas trop dans les taureaux car je pense qu’avec la compétition il faut savoir s’affirmer un peu plus, quitte à décevoir certaines personnes. Parfois, j’ai la possibilité de faire un « carreau » et de lever une ficelle mais je vais me faire huer, me mettre les autres à dos, donc je ne le fais pas. Cela doit se ressentir dans le classement d’ailleurs !

Est-ce que tu envisages de faire évoluer ta carrière professionnelle ?

Je suis amené à changer souvent de service, à remplacer quand il y a des besoins, je vais aussi bien en gastroentérologie, qu’en endoscopie ou encore aux urgences. Carémeau est un grand hôpital qui se développe de plus en plus, c’est très intéressant. Je ne peux pas encore dire si je changerai plus tard, je ne sais pas.

Es-tu déjà intervenu en tant que soignant lors des courses camarguaises ?

Pour ma blessure personnelle infligée au Grau du Roi par le taureau Regain des Baumelles.
Après la rouste, j’ai regardé mon bras qui avait un gros trou, la peau pendait… j’ai remis la peau et j’ai posé mon teeshirt par-dessus. Les gens étaient paniqués, ils me regardaient marcher jusqu’à l’infirmerie avec sang-froid, j’ai même dit à la présidence que je m’arrêtais de courir. Le médecin était affolé, il m’a raté la pose du cathéter tellement il était pressé !

 

ARTICLE Avril 2019 – Photos Romain Vessier
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LA 48ème COCARDE D’OR

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LA 48ème COCARDE D’OR

Elle fut aussi celle du souvenir et de l’amitié. Cependant, le 2 juillet 1979 avait lieu la mythique course arlésienne, la Cocarde d’Or, 48ème du nom. À cette occasion, la direction des arènes d’Arles, en la personne de Pierre Pouly. Et sur la volonté de la revue taurine « Camariguo », organe officiel de la Fédération Française de la Course Camarguaise. Il avait décidé de remettre une coupe à l’ensemble des vainqueurs de la journée aux étoiles.
À l’heure de la capelado, chaque ancien vainqueur fut appelé à se présenter en piste afin de recevoir la coupe de l’amitié, remise par une charmante arlésienne en costume, appartenant au groupe du Velout d’Arles et du Couple Provençal. De Granito à Barbeyrac, vingt-cinq raseteurs étaient ainsi mis à l’honneur, tandis que ceux disparus n’étaient pas pour autant oubliés. Le public, qui avait rempli les gradins jusqu’en haut, faisait retentir une chaleureuse ovation à tous ces gladiateurs d’un jour particulier. Les raseteurs de la course, une soixantaine, les rejoignirent ensuite pour la capelado, bien présentée, rehaussée des gardians de la manade Ribaud, en parfaite tenue.
À l’issue de la course, l’heureux gagnant était connu : c’était le raseteur Frédéric Lopez qui remportait cette édition, devant Gérard Barbeyrac et Jacky Simeon. Son nom s’ajouta au palmarès tant convoité. Périclès de Lafont est élu meilleur taureau, suivi par Rocco de Ribaud, et Filou de Fabre-Mailhan. Qui recevaient également leur prix. Une Cocarde d’Or des plus satisfaisantes. On souhaitait déjà que les suivantes se passent sous les meilleurs hospices : ceux de la compétition de prestige.
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Virat, ce cocardier de Légende

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Le magnifique Virat…

Virat, ce cocardier de Légende.

Virat ce cocardier de Légende. Parmi les cocardiers les plus célèbres du XXIème siècle, celui de la devise rouge et verte, demeure comme l’une des plus grandes vedettes de la course libre. Virat, l’alliance de la glace et du feu.

Une apparence tranquille, paisible, lisse et à la fois somptueuse et princière. En surface. Car à l’intérieur Virat est un véritable char d’assaut, prêt à fondre sur  quiconque osera le défier dans les yeux. Instigateur, vif, alerte et méthodique, telles furent une partie des qualités de ce grand et brillant cocardier.

Un véritable savant du raset, un artiste de l’anticipation, passé maître dans l’art du placement, du coup de barrière. Un taureau à la prestance royaliste, le port de tête haut, l’allure fière, et doté d’une puissance naturelle des plus incroyables.

Virat est aussi le symbole de la montée en puissance, comme révolutionnaire de la nouvelle « manade ». Les couleurs sont toujours les mêmes, mais désormais les bious de la Tour d’Anglas, courent et concourent sous le nom de Nicollin.

Virat débute sa carrière au petit trot et sort peu jusqu’en l’an 2000 et effectue sa première sortie chez lui, à la tour d’Anglas où il finira ses jours.

En 1999 avec seulement trois courses de protections dans les pattes, il participe aux adieux de Patrick Siméon dans les arènes de Sommières. Quelques mois plus tard il sera baptisé de son nom dans les arènes de Beauvoisin, l’une des arènes fétiches de la devise.

L’ascencion est fulgurante. En 2001, Virat cours au Trophée de l’Avenir. Sept sorties toutes les plus impressionnantes les unes que les autres notamment à Marguerittes, Aigues-Vive ou Sommières. Virat fait remarquer sa vaillance et sa noblesse, dominant les tenues blanches de la tête et des épaules.

En 2002, la domination de Virat est presque insolente. Il rafle tous les prix. De la Provence jusqu’au Languedoc on admire se cocardier de par sa beauté admirable, sa générosité dans l’effort, sa grandeur, son charisme.

Virat illumine la piste et force le respect. Ses accélérations fulgurantes, ses arrivées au bois son comme autant de souvenirs impérissables. Cette année-là le cocardier rafle tous les prix, devient une star et c’est sans aucunes contestations possible qu’il reçoit en fin de temporada le titre suprême de Biou d’or.

La saison 2003 est nettement moins bonne. Malgré quelques trophées accrochés à son tableau de marche, Virat est victime, en Arles, le jour de la finale du trophée des As d’un coup de crochet à l’œil, qui le rendra borgne. Le début d’une série de galères.

Mais nul phénix de Camargue ne peu renaitre de ses cendres… En 2004 Virat est de retour au plus haut niveau. Au sommet. Fort, puissant et plus dominateur que jamais. Sabril Allouani et Benjamin Villard seront les principaux adversaires du cocardier. Le Vendarguois offrira un quart d’heure d’anthologie le 15 aout au Grau du Roi.

Qui ne se souviens pas ce cette course folle effrénée un jour de Palme d’or à Beaucaire lorsque Benjamin et Virat traversèrent la piste tambours battants, comme aimantés, jusqu’à briser ensemble les planches dans un bruit du tonnerre.

Cette temporada 2004 en tout point exceptionnelle se termine par un nouveau sacre. Virat devient roi des cocardiers pour la deuxième fois en remportant le Biou d’or 2004. Hèlas lors de la finale du Trophée des As à Nîmes, nouveau coup dur. Lors d’une de ses fabuleuses poursuites, Virat heurte violemment les planches et reste groggy, la faute à un traumatisme cervical important.

Virat ne sera plus jamais le même. Il remporte bien le Trophée des Maraichers en 2005 à Chateaurenard, mais dès lors ne cesse d’alterner entre prestations brillantes et blessures récurrentes.

Son corps athlétique, de dieu grec, aura eu raison de lui, et d’une carrière qui aurait dut être bien plus grande.

En 2008, Virat s’offre une petite tournée d’adieux. Il sort à Beaucaire, puis Nîmes, mais c’est à Beauvoisin, là où tout avait commencé, que cet immense cocardier tire sa révérence, sous les yeux embués Geoffrey Barbeyrac et de son pélot de toujours, Jean-Pierre Durrieu. Benjamin Villard, sur un ultime raset, lui ravi sa dernière cocarde dans un grand coup de barrière!

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MANADE DU JONCAS : LES FRUITS DE L’AMBITION

MANADE DU JONCAS : LES FRUITS DE L’AMBITION

UN PALMARÈS ÉLOQUENT 

LES FRUITS DE L’AMBITION de la manade Joncas : C’est alors qu’il accompagne ses parents, férus de corridas, que le jeune Patrice Brouillet reste ébahi devant un certain « Luis Miguel Dominguín », grande figura de l’après-guerre, saluant la foule de 15000 personnes en fin de faena. Âgé de neuf ans, il se lance un pari fou et se dit « un jour, je veux être comme lui ».

Dalton, sacré Bioù d’Or, lui offrira ce privilège en 1996. Souhaitant tout d’abord être torero, la corrida l’amène à la course camarguaise, et c’est en vacances avec sa famille, que ce soit dans le Haut-Gard où il apprend le parler provençal, ou bien près de l’Etang de l’Or et de la manade Rouquette, qu’il commence à côtoyer les taureaux camargues.

Ayant fait fortune grâce à la florescence de ses discothèques, il a un jour l’opportunité d’acheter des vaches de bonnes familles à Fanfonne Guillerme et de bénéficier de très bons étalons, la famille Espelly pensant que la concurrence serait moindre car le petit élevage est éloigné du secteur. Des bêtes de Georges Ribaud et Régis Chauvet, d’origine Laurent, viennent compléter le fond de race que Patrice veut noble et au moral inépuisable. « Fabrique des vaches qui travaillent et, un jour, tu auras la cerise sur le gâteau » lui disait Jacques Espelly, son « professeur », tel qu’il le qualifie.

La vallée de la Cèze et de l’Ardèche, toute proches et très touristiques, offre à la manade du Joncas la possibilité de monter de petites arènes mobiles dans tout le secteur et d’organiser de très nombreux « toro-piscine ». L’occasion en or d’essayer les produits de l’élevage, avant de s’intégrer aux courses en pointe « je m’étais fixé d’être dans les 15 premiers manadiers au bout de dix ans. Au bout de quinze ans, j’obtiens déjà un Bioù d’Or » se félicite Patrice Brouillet. Avec 16 voix contre 8 pour Tristan de Saumade, alors en ascension mais pas encore au niveau pour y prétendre, Dalton du Joncas offre le titre suprême à la manade, étant déjà le Bioù de l’Avenir en titre.

Élu à la finale en 1995, il est pour le moment le seul cocardier à avoir réalisé cet exploit, enchaînant le cumul des deux plus hautes distinctions délivrées par le Trophée Taurin. Mais 1995, c’est aussi l’année du second Taù d’Or avec Manu, après Sergio qui s’était distingué en 1991. C’est également le premier Trident d’Or de la devise colorée de blanc et violet.

En 1996, alors que le Joncas touche l’or avec le fameux Dalton.  C’est Loriot qui est Bioù de l’Avenir et Duché échappe à la finale du Groupe 2. Les prix s’étant joués sur les six premiers taureaux de la course. D’autres Trident d’Or sont décrochés en 1997 et 2009 tandis que la manade détient le record des Tau d’Or ajoutant Tony (2002) et Vésuve (2005) au palmarès.

D’excellentes têtes d’affiche font les beaux jours de l’élevage, on se souvient de l’incroyable bagarreur Magic, mais aussi de ses congénères Pero, Pepone, Buffone et plus récemment Kheops ou Flamenco, barricadier d’envergure.

LES FRUITS DE L’AMBITION de la manade Joncas

« C’est quand tu ouvres la porte du toril, que la vérité sort »

Malgré un palmarès des plus élogieux, à l’arrivée rapide, Patrice Brouillet se veut toujours plus ambitieux « les taureaux, c’est 40 ans d’illusions et de désillusions. Je ne serais jamais satisfait. D’ailleurs je n’applaudis jamais mes taureaux parce que je leur trouve toujours un petit défaut » précise-t-il.

Une façon de chercher que plus d’amélioration dans la sélection qu’il met en œuvre. Pour autant, Dalton reste l’étoile du Joncas « je l’ai fait tenir jusqu’à 16 ans en piste. Je peux dire qu’il m’a fait de grandes courses. Celle de Vendargues où il avait fait un nombre incalculable de coups de barrières ou encore à Vauvert. J’étais assis avec Henri Laurent et Marcel Mailhan. Tout deux m’ont dit que j’avais là un grand taureau ».

La tâche était rude, à cette époque, pour faire sa place au milieu des grands noms de la course camarguaise et Patrice dû persister dans un milieu semé d’embûches « une fois à cause de magouilles, Aldo, mon tau de seulement 5 ans, s’est retrouvé en position de 4ème, aux As. On a rajouté quelques tours et se fut le meilleur de l’après-midi ! Il y avait de grands tricheurs à l’époque. Ils voulaient mettre leur taureau en avant…mais c’est quand tu ouvres la porte du toril que la vérité sort » rappelle-t-il.

Si aujourd’hui la manade manque de taureau vedette, d’une « locomotive », notamment des suites d’un creux de quelques années, c’est avec l’aide de Fabien Grammatico, que Patrice Brouillet tend à redonner au Joncas les années fastes d’antan.

L’HOMME DE CONFIANCE

Lui, c’est 19 ans de carrière en tenue blanche. Droitier émérite, gardian salarié, président de club taurin…. Plusieurs rôles à son arc ont façonné l’homme de terrain. Celui pour qui le monde de la course à la cocarde n’a plus de secrets. Il a 20 ans quand Patrice l’aborde, un jour de course à Châteaurenard. Lui proposant de venir sur les terres du Joncas, à Saint André d’Olérargues. Le jeune plombier devient le bras droit du manadier et apprend le métier en autodidacte « c’est la passion des bêtes » dira-t-il.

Une passion qu’il se mit donc à vivre au quotidien, réalisant une carrière de raseteur remarquable, soulevant la Cocarde d’Or 2001, entre autres « je faisais le travail courant dans la semaine et puis le week-end quand je ne rasetais pas j’allais voir les cocardiers. Parfois je les rasetais et on se croisait, du coup » se rappelle-t-il d’un sourire. Il quitte l’élevage de 2007 à 2014, ressentant le besoin de faire une pause.

Cependant, alors que la manade du Joncas décline, Patrice Brouillet revient solliciter Fabien « il a eu du courage car il avait un CDI dans une entreprise, il est revenu et pas tout le monde le ferait. Je lui ai ensuite donné carte blanche. En 5 ans, il a remis la manade au niveau des années 2000 » affirme le manadier. Une aubaine pour Fabien qui connait déjà bien les familles « la sélection, c’est ce qui me passionne le plus dans l’élevage. C’est intéressant car c’est quelque chose qu’on ne maîtrise pas totalement ». Placement, méchanceté et morphologie sont les trois piliers autour desquels elle s’articule désormais.

Bien sûr, une noblesse à toute épreuve est le moteur sélectif conservé chez les vaches. Un peu de sang Rouquette a été apporté afin de donner plus de piquant spectaculaire aux futurs produits. Qui se montrent aujourd’hui plus sérieux en tenue de piste. D’autre part, un changement de pays contribue à renforcer la carcasse des pensionnaires. Des choix que Fabien partage avec Patrice dans une collaboration des plus fluides « nous avons la même vision des choses et c’est pour cette raison que ça a fonctionné tous les deux. Il me fait confiance » reconnaît-il.

« Nous ne sommes jamais rentrés en conflit, on a les mêmes idées, on a la vista » rajoute celui qui a laissé au gardian l’autonomie des contrats. Un challenge que Fabien relève avec brio « Connaître du monde, ça aide. Je ne me suis fâché avec personne à la suite de l’arrêt de ma carrière de raseteur » avant de préciser « je me régale autant de faire courir les taureaux que quand je rasetais ».

Et c’est un beau lot de cocardiers qui s’impose à l’heure actuelle à tous les niveaux. Si Fétiche, à l’étoile blanche remarquée sur la tête, et Lucky sont les porteurs chance de la manade du Joncas. Les Mangin, Forain, Hugo, Nemoz, Verfeuil ou encore le petit dernier Chopin, transpirant d’espoirs, les secondent de près. 

L’AVENIR ASSURÉ

190 bêtes constituent le cheptel qui ne totalise que peu de naissances : entre 20 et 30 par an. 300 hectares, en tout, leur sont accessibles sur les communes de La Capelle Masmolene. Entre Remoulins et Pouzilhac, Saint André d’Olérargues, et Issirac, qui propose de belles garrigues aux mères. Chaque mercredi de l’été sont organisées des animations au mas. Celui-ci possède de jolies arènes et une grande salle de réception.

Repas, démonstration de tri et initiation à la course camarguaise sont de rigueur. Avant qu’un grand toro-piscine ne clôture la soirée. Des animations assurant les rentrées financières et permettant de voir les prestations des vaches. Auxquelles s’ajoutent des locations d’appartements à l’année. Celles de roulottes devant le lac et l’élevage de cochons partageant les pâtures avec les cocardiers.

C’est la fille de Patrice Brouillet qui tient les rênes de l’évènementiel de la manade du Joncas. Bien épaulée par Fabien. Un soutien sans faille qui l’encourage beaucoup. Tout comme ses deux petites filles. Qui portent un bel intérêt à la maintenance du travail bâti. Celui de la passion et de l’obstination.

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HOMMAGE – Albert Chapelle

HOMMAGE à L’hommage de Toril TV et du monde de la bouvine à Mr Albert CHAPELLE.

Reposez en paix. Le chant du gardian résonnera toujours dans notre coeur et votre sens du spectacle émerveillera pour toujours nos souvenirs:https://toril.tv/programs/hommage-albert-chapelle

Revivez chaque instant de cet hommage au travers de notre vidéo résumé.

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Les obsèques de Mr Albert Chapelle

Mr Albert Chapelle – Photo Norbert Gauthier

COMMUNIQUE DE Florent Lupi CHAPELLE

Les obsèques de Mr Albert Chapelle. Les obsèques de mon grand-père Albert Chapelle se dérouleront ce mardi 19 janvier à 14H30 à l’église de St Martin de Crau.
Plusieurs d’entre vous demandent à venir costumé(e)s ou pour une haie d’honneur à cheval. Mon grand-père tenait à ce que nous nous recueillions fidèlement à ses plus profondes valeurs : l’humilité et la simplicité.
Je vous remercie d’honorer sa mémoire en respectant sa dernière volonté.
Les dispositions sanitaires ne nous permettent pas de recevoir, nous sommes de toutes façons emplis d’un chagrin incommensurable et avons besoin de nous recueillir dans notre intimité. Nous nous retrouvons mardi.
Nous vous remercions du fond du cœur pour vos messages de soutien.
Famille Albert Chapelle

Les obsèques de Mr Albert Chapelle

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Manade Albert Chapelle – REPORTAGE

Reportage de la manade Chapelle

Manade Albert Chapelle

Manade Albert Chapelle est un film réalisé par Romain Bofi en 2010. Personnage mythique, personnalité hors norme, Albert Chapelle nous raconte l’histoire de sa manade. Récits, histoires, souvenirs, anecdotes, mais surtout une grande émotion pour lui de parler de l’histoire de sa vie : l’amour du taureau et du cheval.

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« Béber » Albert Chapelle est décédé – Un grand homme de bouvine est parti rejoindre les étoiles camarguaises

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Un grand homme de la bouvine parti rejoindre les étoiles..

Béber est décédé

Béber est décédé. Un grand homme de bouvine est parti rejoindre les étoiles camarguaises.

« Béber » Albert Chapelle est décédé hier. Le monde de la bouvine en deuil…

Nous pleurons un immense personnage, charismatique et attachant. Il fait parti, avec ses cavaliers amateurs, des premières personnes qui ont donné leur chance à Toril TV, toujours un mot d’encouragement et d’aficion.

⭐ Le chant du gardian résonne désormais au paradis ⭐

Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille, amis et proches.
Photo : Norbert Gauthier

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SOUVENIR // L’écho des manades – Naissance à la manade Thibaud

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L’écho des manades – Naissance à la manade Thibaud

A la manade Thibaud en ce matin de janvier, une surprise de taille attend les propriétaires. Deux naissances le même jour. Jusqu’à là, rien d’exceptionnel, sauf qu’il s’agit de jumeaux. C’est un cas extrêmement rare, d’autant plus qu’il est coutume dans ces cas là, que la mère abandonne une de ces progénitures dans les premiers jours par manque de lait, choisissant le plus à même à résister.
Nous avons demandé à Anaïs Thibaud comment il gère cette arrivée exceptionnelle.
« Cette vache a huit ans, elle a toujours fait des veaux. Cette année, elle en fait deux d’un coup ! Des jumeaux. ! Ils sont nés le 14 janvier 2020. Les premiers jours nous les avons beaucoup surveillés. Trois à quatre fois par jour pour voir s’il tétait bien et que la mère n’abandonne pas le plus faible pour ne garder que le plus costaud. Elles n’ont toujours le lait nécessaire pour nourrir les deux. Un veau déjà c’est parfois compliqué d’avoir assez de lait.
Depuis ce 14 janvier les jumeaux vont très bien. La mère se porte très bien aussi. Elle ne les quitte pas une seconde. Ce sont ses petits protégés. Elle en prend bien soin et fait la toilette à l’un puis à l’autre.
Chacun ne manque de rien. Ils ont déjà dix jours aujourd’hui. Leur poids est correct. Nous continuons à les surveiller très souvent : trois fois par jour. Si un veau manquait de lait, nous élèverions au biberon.
Nous sommes vraiment fiers d’avoir cela dans notre exploitation sachant que c’est la première fois que cela nous arrive, ce sont les deux chouchous. »
La Manade Thibaud a été 1931 par Jean Barthélémy Thibaud, D’origine Fanfonne Guillerme et Lopez. Elle est encrée depuis toujours aux portes de la Camargue à Saliers. C’est Olivier Thibaud qui gère l’exploitation depuis 1991, à la suite de l’accident de camion de son père Daniel Thibaud. Il est de la quatrième génération. C’est une histoire de famille. Anaïs fait partie de la cinquième génération. Olivier Thibaud conserve un des plus vieux élevages de taureaux et chevaux de camargue.
Les Bious qui ont écrit les plus grandes heures de la manade sont le Frisé qui remporta le premier la reconnaissance, avec le Gland D’or en 1938 à Beaucaire, la Cocarde D’or en 1939 à Arles et la palme D’or en 1943 à Beaucaire.
Le plus grand taureau que la manade ait connu reste Lopez, Biou d’or en 1958. Plus proche de nous, la manade a remporté le trident d’or en 1973 et a participé à la finale des protections en 2003 et à la finale de l’avenir en 2005 avec le taureau Aumônier. Elle a participé à la demi-finale de la ligue en 2009 avec Gagean, vainqueur également de la biche d’or en 2012. Ces deux nouveaux nés sont sous haute surveillance de la maman et de ses propriétaires. Ils perpétuent une histoire commencée il y a presque 90 ans. Espérons que cette joie, pourra se prolongerCes deux petits males pourraient débuter leur carrière dans la course camarguaise ensemble.
A suivre
Photo ANAIS THIBAUD
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Débarquement à la manade Félix en pays d’hiver

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La manade Félix en pays d’hiver

Débarquement à la manade Félix en hiver. Vidéo de Matisse Dautel (Bravo à lui pour cette splendide prise de vue). Soyez les premiers à découvrir les changements de la manade Felix. Une vidéo extraordinaire, inédite et unique à découvrir sur notre site Toril TV.

Débarquement à la manade Félix en hiver

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1981 – ARLES – THIERRY FERRAND remporte le Trophée des AS – ROUSSET de Cuillé, BIOU d’OR 1981 – CHARLOT de Ribaud, meilleur taureau de la journée

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Thierry Ferrand

1981 – ARLES – THIERRY FERRAND remporte le Trophée des AS – ROUSSET de Cuillé, BIOU d’OR 1981 – CHARLOT de Ribaud, meilleur taureau de la journée – Photos C Farine – Studio B Arles – Texte VINCENT

C’est dans des arènes archi combles que s’est déroulée la Finale du Trophée des As, le 11 octobre 1981. Le public enthousiaste par avance grâce à un faste important déployé en piste, avec les musiques : Le Réveil Indépendant de Vauvert, l’Association Musicale de Grans, le Réveil Pescalune, la Société Musicale de La Vaunage, et la très bonne peňa Chicuelo II ; les groupes folkloriques : Les Cigalouns Arlatens, Lou Velout d’Arles, l’Etoile de l’Avenir, Lis Oulivarello de Mouriès; et les gardians de la manade Fabre-Mailhan.

Un grand bravo aux organisateurs pour cette introduction haute en tradition.

Segren de F. Guillierme eut la lourde tâche de sortir en premier, et s’est trouvé ainsi face à une marée humaine. (Une seconde Cocarde d’Or, comme en témoigne la photo de notre collaborateur Charles Farine.).

Vallespir (Blatière), Braconnier (Fabre-Mailhan), n’étaient pas à leur place comparé à la dureté du jeu.

Charlot de Ribaud, fut incontestablement le grand taureau de la journée et sa récompense est plus que méritée.

Ventadour de Lafont ne resta que 11 minutes en piste mais fut grandiose, de même que l’étalement de la grande classe de Patrick Castro qui le dépouilla de tous ses attributs en des rasets d’anthologie.

Mitron de Laurent a eu quelques bons passages avec des actions aux planches.

Quant à Rousset de Cuillé, Biou d’Or 1981, il a fait honneur à son titre en effectuant de belles actions aux planches, ne refusant aucun raset.
Toutefois il fut dominé, et ne resta que 9 minutes en piste.

Une course grandiose mais trop courte, dévoilant ainsi les limites d’un taureau qui a souffert, il faut en convenir.

Après la course et une remise des prix exemplaire, les afeciounado se sont retrouvés à la salle des fêtes pour la remise des trophées.

LE PALMARÈS
1e – T. Ferrand 862 pts
2e J. Siméon 810 pts
3e – Chomel 605 pts
4e Lopez 529 pts
5e – Tognetti 522 pts
6e G. Rado 500 pts
7e – R. Siméon 363 pts
8e – Muscat 355 pts

Prix de la malchance : Jacky Siméon – Jouanet – Max

«Rousset » de Cuillé Biòu d’Or 1981

Charlot (Ribaud) – Meilleur Taureau de la journée

AS 1981 5AS 1981 4AS 1981 3AS 1981 2AS 1981 1

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