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FERNAND GRANON, Le Centaure du Cailar.

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L’ère Fernand Granon…

Fils de Fernand Pierre Granon et Anna Combet, Fernand Granon est né un 5 octobre 1882 au Cailar.

Son père, qui lui a donné son second prénom, est viticulteur et caresse le doux espoir de voir son fils devenir un grand exploitant en vin. Mais depuis petit, Fernand traine ses « brailles » dans les pâturages cailaren au cœur de la manade dirigée un temps par son grand père Charles « Charlé » Combet puis par Laurent son oncle.

Après des études au Lycée Daudet à Nîmes, le jeune Fernand Granon reprend les destinées de la manade en 1906, au grand dam de son paternel. Une seule idée en tête : perpétuer la plus grande race de taureaux sauvages de Camargue.

Fernand met en place une méthode propre à la devise rouge et verte avec quelques points cardinaux indispensable dans sa quête de la manade parfaite : choisir un étalon sur les critères physique et esthétique afin que le taureau de Granon ait une silhouette reconnaissable entre mille.

Un Dicton disait…

Ne jamais vendre une bête à un autre manadier pour limiter la concurrence et privilégier les taureaux petits, car plus rapides, prompts et dangereux.

Rapidement quelques cocardiers donnent satisfaction au manadier du Cailar. Les taureaux Belvita et N’a Pas Qua entre autres drainent une foule considérable aux arènes et font croitre la réputation de la devise. N’a Pas Qua qui doit son nom à une infirmité, est redoutable. Il a les cornes en arrière, est vif, brutal et rapide. Belcita est plus classique, plus cocardier, mais redouté des tenues blanches.

Retenu sur le front durant la guerre 14-18, Fernand confie les rênes du troupeau à sa mère Anna, la sommant au passage de ne pas vendre de bêtes sous peine de devoir en racheter à son retour. Mais Anna qui s’occupe de facto du troupeau et de son frère Laurent, gravement malade, est dépassée et le nombre de tête de bétail augmente à vue d’œil. De retour en permission Fernand décide d’en faire abattre soixante-douze afin de soulager sa mère d’une charge de travail trop importante.

C’est durant cette période que va naitre l’un des taureaux de légende de la manade et de l’histoire de la course libre, Le Sanglier. Le manadier et son cocardier vedette, Le Sanglier demeurent indissociables dans la légende. Pourtant, il n’aime pas voir Le Sanglier en piste, tant l’angoisse qu’il se blesse le ronge. Fernand l’aime plus que tous les autres taureaux de la manade. Un jour, après une bagarre dantesque avec les étalons Artilleur et Duc, Le Sanglier se blesse à un testicule. Fernand Granon et ses gardians conduise le fauve dans la cour de la « maison aux volets vert », au Cailar.

C’est là que Fernand décide de garder son taureau durant sa convalescence. Sa mère Anna lui donne même à manger par la fenêtre du salon. En juillet de la même année, le célèbre cocardier réalise une course fantastique à Lunel. Son pélot en est rassuré, et décide de ramener sa vedette dans ses verts pâturages. Le lendemain matin le Sanglier se fait la malle et Fernand le retrouvera couché devant le portail de la maison familiale et ne retournera plus jamais avec le troupeau.

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Mais être un l’un des plus grands gardians de l’histoire amène inéluctablement son lot de détracteurs. Un jour, en Arles, Le Sanglier doit faire face à une trentaine de raseteurs, qui l’appellent de toutes parts. De plus, les portiers n’ouvrent pas le toril à l’issue des quinze minutes réglementaires, et le cocardier doit patienter dix minutes supplémentaires. Son comportement en piste s’en ressent, et des insultes fusent, certains en venant même aux mains. Pour certains il s’agit d’un guet-apens visant à détruire la réputation de la manade et de son cocardier. Pour d’autre c’est la preuve que le fameux biou n’est pas autant sauvage que la légende le raconte.

Dès lors, Granon va préserver son cocardier et lui offre une despedida sur les terres paternelles d’Aigues-Vives, en présence du Président de la République, Gaston Doumergue. A sa mort, Fernand fit ériger une stèle en l’honneur du Sanglier, à l’entrée du Cailar, sur les terres qui l’avait vu naitre.

L’autre cocardier cher au cœur de Fernand Granon se nommait « Le Clairon ». Celui-ci fut baptisé ainsi en raison de sa corpulence imposante et au retour d’une course à Redessan en 1920, où Le Clairon fut meilleur que tous les autres.

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La manade a le vent en poupe des années durant mais l’hiver 1929 est si rude, que le troupeau est décimé. Quatre-vingt-douze bêtes périssent par le froid. Le manadier Folco de Baroncelli-Javon , qui fait paitre au Cailar, lui propose d’échanger quelques anoubles afin que Granon se refasse et rafraichisse son sang. Une offre qu’il refuse poliment mais que le manadier cailaren va regretter. En effet son troupeau dépérit, comme rongé par la consanguinité. Physiologiquement, les accouplements entre membre d’une même famille, freinent le développement physique et les résultats en piste s’en ressentent.

Fernand Granon passe la main en 1937, date à laquelle il vend sa manade aux frères Delbosc de Lunel.

Malade et affaibli, il suivra dès lors l’évolution de sa manade, de loin, depuis « la maison aux volets vert ». Lorsque le camion conduisant les cocardiers passe près, un klaxon long retentit, les taureaux ont brillé ! Si trois coups se succèdent, ils ont été mauvais. C’est la consigne qu’il a imposé aux gardians, et cela, même après la vente de la manade à Jean Lafont.

Un homme qui a vécu avec passion le métier qu’il avait choisi. Un homme qui a connu les affres de deux guerres. Fidèle, amoureux de ses bêtes et de sa terre. Extrêmement fin et romanesque malgré une carapace bourrue, rustique, besogneuse. Un gardian révolutionnaire et poète qui s’est éteint le 3 juillet 1963.

Les frères Delbosc avaient pris le relais… à suivre.

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Triste nouvelle, Roland Chassain, maire des Saintes-Maries-de-la-Mer est décédé

Le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer est décédé

Photo : Gérald Baudet – La Camargue en photo

Triste nouvelle pour le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer. Roland Chassain est décédé à l âge de 74 ans.  Cette figure du paysage politique camarguais était maire des Saintes-Maries-de-la-Mer depuis 27 ans après avoir été réélu en juin dernier. Il était également président du Parc naturel régional de Camargue.

Toute l’équipe de Toril TV, adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et proches.

Triste nouvelle pour le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer

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LA BRÈVE DU PAPÉ // LEBRAU – Manade Plo

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LA BRÈVE DU PAPÉ // LEBRAU – Manade Plo

L’ANALYSE DE LOÏC AUZOLLE

Ce taureau était d’une rare qualité. Il a su, très jeune, tenir les planches et exploiter les meilleurs endroits de toutes les pistes dans lesquelles il a pu courir. Etant très agile et surveillait tous les départs. Il anticipait en longeant les planches et pouvait quelquefois finir dans de très grosses actions, comme il a pu le faire à Lunel par exemple. Plus à l’aise dans les pistes ovales ou rondes, qui lui permettait d’avoir plus d’espace pour couper du terrain, il a eu fait plusieurs sorties remarquables. Plus difficile à raseter côté gauche, il en était beaucoup plus leste et délaissera peu à peu le côté droit. Des blessures liées certainement à ses forts engagements à l’arrivée feront qu’il ralentira les éclats spectaculaires au fil de son âge.

MON HISTOIRE

Peut-être que certains d’entre vous se souviennent de moi ! Je fais partie, avec mon compatriote le célèbre « Oundo », des deux seuls anciens cocardiers que mon pélot, Jean-Louis, a gardé sur les terres pour vivre une retraite bien méritée. Il y a aussi le vieux simbeu qui a grandi avec moi. Nous partageons notre quotidien avec un très sympathique lot de vaches mères. Mais laissez moi vous raconter mon histoire…

Avec des origines diverses mais de qualité, la manade me voit naître en 1999 d’une mère de souche Raynaud, et d’un père de souche Ribaud. Je suis alors marqué du numéro 936 et découvre le sable des arènes pour commencer à Fos sur Mer, face à l’école taurine locale, avec qui nous travaillons beaucoup, nous autres. Je me suis tout de suite montré barricadier. J’ai donc rapidement effectué les courses de ligue puis je suis allé au Trophée de l’Avenir. Je constituais un super trio avec mes potes Kouffa et Léandre. Nous avons d’ailleurs réalisé cette année-là une très importante saison au Trident d’Or.

Jean-Louis dit que c’est en grande partie grâce à moi que nous avons accédé à la finale qui se jouait à Vendargues où nous avons été tous les trois Trident d’Argent, de peu de points. L’année d’après, j’ai remporté pratiquement la totalité des prix auxquels j’ai participé : à Caissargues, le premier Trophée Jean Dupuis à Bouillargues, Vendargues, mais aussi le Trophée des Révélations de Lunel. On disait que je prétendais à la finale du Trophée de l’Avenir mais, même si l’idée m’aurait plu, je n’ai pas été pris.

Du coup l’année d’après, conformément aux méthodes de la maison, j’effectue une année mixte entre l’Avenir et les As. L’année suivante, à ma grande fierté mais aussi celle de la manade à qui je mets le « pied à l’étrier » comme on dit, je suis retenu pour toutes les grandes pistes. C’était l’année du grand « Mathis » de Lautier, un collègue aussi. Je me montre excellent à Sommières mais aussi à Beaucaire où je fais un gros quart d’heure, j’obtiens aussi le prix du meilleur taureau de la saison dans les arènes de Lunel. Il faut savoir que je tapais très fort contre les barricades et que j’étais souvent en difficulté le lendemain dans mon pré. Il me fallait beaucoup de temps de récupération.

A cette période, face à la pression amicale d’organisateurs qui souhaitaient absolument me voir chez eux, et d’autres opportunités importantes, Jean-Louis du faire des choix pour ma carrière. J’enchaîne des contrats dans la foulée, où je fus très bon et rempli d’envie de combattre, mais il dit que c’était la course de trop. C’est vrai qu’ensuite à Beaucaire, j’étais moins dans l’ambiance, en dessous de mes moyens physiques, et j’ai terminé la saison en demi-teinte. Pour autant, je continue l’année d’après avec une fantastique course à Lunel, des arènes qui m’allaient bien finalement, je les adorais.

Je suis second à Vauvert mais physiquement je n’y arrive plus, Jean-Louis me voit très affaibli un matin et prend alors la décision de mettre fin à ma carrière. J’ai donc arrêté relativement tôt ! C’est vrai que j’étais très spectaculaire, je me souviens de ma fougue et ma rage de combattre. Je précise que j’avais aussi une belle tenue de piste qui mettait les tenues blanches en difficulté et faisait de moi un adversaire complet.

Mon pélot m’a chuchoté que j’étais le premier taureau de son travail de manadier. Celui qui lui a permis de se faire connaître, de rentrer dans les grandes pistes et de passer ainsi un cap. Je suis tout ému quand je l’entends dire lui avoir fait énormément plaisir et qu’il s’est régalé de me voir courir.

 

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REPORTAGE – Remise dons initiative solidaire envers les manadiers à St Maurice de Cazevieille

REPORTAGE – St Maurice de Cazevieille

Dons initiative solidaire envers les manadiers : Ce dimanche 7 février 2021 à Saint Maurice de Cazevieille avait lieu la remise des dons d’une belle initiative solidaire. Bravo à la Boulangerie -Pâtisserie  » La Petite Maurice « , Romain et Delfine Gleyzon, ainsi qu’au Club taurin CT Candouillere pour cette belle solidarité envers les manadiers qui traversent une période très difficile. Manade Leron – Manade du Gardon Manade Du Seden – Manade Aubanel – Manade Le Moutet – Manade le Valadas – Manade Devaux.

Dons initiative solidaire envers les manadiers

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Bérenger Aubanel, un manadier 2.0

BÉRENGER AUBANEL, UN MANADIER 2.0

L’informatique au service des traditions

Il est l’un de ces personnages bien connus du monde de la bouvine. Qui n’a jamais aperçu cet homme à cheval portant un chapeau aux larges bords, supervisant les actions de ses cavaliers meneurs d’abrivado ? Fils aîné de l’emblématique Pierre Aubanel, nommé affectueusement « Pierrot » par les afeciounas, Bérenger Aubanel porte aujourd’hui, aux côtés de son frère Réginald, les bâtisses de deux élevages, et non des moindres. À la tête des manades Aubanel Baroncelli Santenco tout d’abord, puis de celle de son père, peu de gens connaissent sa véritable vie professionnelle. Nous sommes allés à la rencontre, en parallèle du manadier au management cadré, du Directeur des Systèmes d’Informations du Groupe international « RG ».

Destination informatique

Issu d’une famille de statuts très différents mais pour autant très cultivés, avec des médecins du côté maternel, Bérenger est rapidement voué à faire de grandes études, dans l’économie ou les lettres, mais s’oriente finalement dans le domaine agricole où il apprend la mécanique lourde. Puis, soutenu par son père qui l’incite à se créer un bagage professionnel, il effectue un BTS en informatique de gestion, juste après le baccalauréat. En parallèle, bien évidemment, les taureaux et les chevaux ont déjà une place entière « j’ai toujours été tenté de travailler dans les taureaux. On est nés dedans avec mon frère » raconte-t-il.

Dans les tourments d’une séparation familiale peu évidente, le jeune Bérenger a des difficultés à côtoyer les taureaux de son père et de son grand-père. Le BTS lui ouvre des portes et il entre alors à la caisse régionale du Crédit Agricole où une belle carrière possible s’ouvre alors à lui. Pour autant, dans son esprit, aucun lien évident ne se fait avec la bouvine qu’il aime tant…

Un poste officiel au sein de la banque lui est proposé mais, alors que les fêtes votives battent leur plein, il le refuse et se relance dans des études « j’étais intéressé par les taureaux, je ne cessais de monter à cheval et d’aller au pays. Je suivais mon père ! » se souvient-il. À cette époque, il savait déjà qu’il ne pourrait pas gagner sa vie avec sa passion dévorante. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes le place alors dans une entreprise entre Alès et Nîmes, commercialisant des équipements de protection individuelle (EPI), où un ordinateur attendait d’être utilisé dans un but gestionnaire.

Lors de l’entretien, le directeur le sollicite immédiatement pour de la prise en main « je ne savais pas comment m’habiller alors j’y suis allé en gardian » précise Bérenger. Embauché le jour même, il commence à y mettre en place des outils et des applications, optimisant le développement de la boîte. Une agence s’ouvre à Marseille et tout s’enchaîne vitesse grand V « je me retrouve comme aspiré par l’envol de cette société. J’apprends le commerce et la logistique avec des gens de terrain, ce qui m’aide dans mes tâches » raconte-t-il.

C’est alors qu’une opportunité soudaine se présente à lui. Le patron d’une grande entreprise lyonnaise cherche à s’associer. Le feeling passe entre les deux hommes et une holding prend forme. Le « Groupe RG » est né, et entraîne Bérenger dans une spirale d’une grande polyvalence, entre Lyon et le grand Sud, touchant du doigt tous les corps de métier et lui apportant des compétences supplémentaires.

C’est à ce moment-là qu’il prend conscience de certains atouts « je me suis dit, pourquoi ne pas mettre en pratique ce que j’apprends avec les manades afin de mieux structurer les systèmes » se souvient Bérenger. Pourtant, Pierre Aubanel ne le suit pas vraiment dans cette idée, encore attaché aux fonctionnements plus ancestraux.     

De passions en passions

À la manade, les frères Aubanel ont simplement des places de gardians, mais pas encore de manadiers « on est les fils de Pierrot et ça s’arrête là » précise-t-il. Les taureaux n’ont ainsi leur place que le week-end, sauf pour Réginald qui entre sur l’élevage comme ouvrier agricole. Bérenger apprend les bases du métier par intermittence alors que son père a toujours voulu favoriser ses études « lui a été happé par les taureaux, il était passionné de photos et a pu, grâce à elles, monter sa manade. Cependant il en connaît les galères et ne nous a jamais poussé dedans » explique Bérenger.

Par ailleurs et toujours dans ce sens, Pierrot les incite également à pratiquer d’autres sports et à découvrir d’autres domaines d’activités. Les deux frères pratiquent l’aviron ensemble, avant que Réginald ne côtoie l’élite du moto cross en devenant l’un des meilleurs pilotes de France. Bérenger se lance dans le Karting dont il remporte le championnat de France en 1995 avant de débuter une véritable carrière dans le pilotage « on baigne tous les jours dans les taureaux, mais mon père nous intéresse à autre chose et nous avions donc des sports « casse-cous » à côté » révèle-t-il.

Une vie dynamique s’offre à lui, partagé entre son assise en informatique, sa passion des bioùs et l’adrénaline du kart, avant qu’une autre période ne s’entame, où la naissance de sa famille donne une autre dimension à son rythme de vie.

Tournent de vie et connexion

En 1998, Henry Aubanel décède. Dans un souci de pérennisation mais surtout conformément à son testament, la manade Baroncellienne, dont il avait repris la suite, est conservée dans l’état par son fils Pierre, liant intimement Bérenger et Réginald à son futur « il fallait qu’on s’organise, on parlait de quasi 300 bêtes ! Malgré tout, on décide de se lancer » dit Bérenger.

À l’aube de l’an 2000, ils créent alors une société. Et là, s’établit la connexion tant attendue « je trouvais enfin le sens de tout le savoir-faire informatique que j’avais appris. Tout s’est enclenché tel un interrupteur ! » se rappelle Bérenger. Les deux manades, qui demeurent à ce jour toujours bien distinctes. Représentent, à elles deux, 700 taureaux et plus de 80 cavaliers. La nécessité de coordination des deux entités. Le fer rouge et blanc et celui azur et argent, devenait, dès lors, indispensable. Réginald à la partie logistique et Bérenger à la partie gestion. Les manades prennent une autre tournure.

Cependant, des difficultés apparaissent et les nouveaux gérants, même entourés de leur père, ne sont pas au bout de leurs peines « on s’est rendu compte avec mon frère qu’on n’était rien du tout. On ne faisait pas partie de l’histoire de la manade Aubanel-Baroncelli qui avait déjà une solide équipe en place » avoue Bérenger avant d’ajouter « il a fallu qu’on fasse nos preuves, les gens nous regardaient comme les dernières roues du carrosse ». Entre temps, le groupe RG prend de l’ampleur et Bérenger est nommé Directeur Général des Systèmes d’Informations de l’entreprise en France, et ne tarde pas de le devenir pour l’international.

Ses responsabilités s’accélèrent avec importance aux débuts des années 2000. Heureusement, les gardians de confiance de son grand-père sont restés au Cailar notamment Daniel Guiraud, ou Florent Riboulet qui ont contribué à maintenir la manade Aubanel-Baroncelli-Santenco pendant plus de quinze années, alors qu’Henry Aubanel ne pouvait plus en assurer le travail quotidien.

Prise en main et « r »évolution

Quelques années après la création de la holding familiale, Bérenger doit assurer un nouvel objectif : les fêtes de villages. Pierre Aubanel pressent ses capacités à gérer de bout en bout une semaine d’abrivado dans le village de Bellegarde « c’était hyper compliqué humainement. J’ai appris la technique mais je me suis heurté au contexte humain. Il m’a fallu, pour la première fois, manager une équipe de gardians » exprime Bérenger. Face à des personnes plutôt caractérielles, le tout jeune manadier tente de s’imposer et rebondit sur ses erreurs.

Le « fils de Pierrot » commence réellement à faire sa place au cœur des abrivados, où son père lui conseillait d’être toujours en première ligne « il me disait, le jour où tu deviendras manadier c’est quand on t’appellera par ton prénom » raconte Bérenger. Une situation peu évidente alors même que son parcours, dans les sports mécaniques entre autres. Cela lui avait permis d’appréhender au mieux les prises de risques.

Alors que tout tourne à plein régime dans sa vie, son père se retire et il se voit confier l’intégralité de la gestion des deux élevages en 2008 « je me rends compte que ma vie se transforme, elle est stratosphérique » s’exclame Bérenger. Après ses douze heures de Directeur Informatique au sein du Groupe RG. Trois bonnes heures sont consacrées à l’organisation des week-end taurins à venir.

Ayant des difficultés à coordonner la manade cailarenne, dont il est moins proche géographiquement, la tentation de baisser les bras est forte mais de précieux soutiens, notamment avec l’aide de jeunes investis faisant office de relais, le maintiennent dans son statut de manager « je chapote tout : le calendrier, la facturation et le relationnel commercial » explique-t-il. Bien sûr, la force de cette organisation est le travail en équipe, beaucoup mieux coordonné grâce à l’informatique « on va beaucoup plus vite car on s’est structuré ».

Ainsi, une application mobile donne accès, en direct, aux fichiers informatiques. Relatifs à la généalogie, aux indices de performance des taureaux, aux déclarations sanitaires et aux suivis des soins.

Agenda, liste des cavaliers, cellule « tradition » avec personnes portant le costume d’Arles et envoi de convocations pour les évènements. Ce sont autant d’atouts nécessaires pour optimiser le fonctionnement des deux fers. Si les abrivados s’affirment comme étant le cœur d’activité des deux manades, avec pas moins de 300 contrats par an, la course camarguaise reste tout de même leur priorité numéro une « Vincent, par exemple, c’est un pur Baroncelli, Cetori un pur Aubanel. On a beaucoup d’espoirs ! On leur fait porter la devise de Pierre Aubanel mais il s’agit d’une sélection différente même si on travaille avec du sang Baroncellien des deux côtés » précise Bérenger.

L’informatique dans les mains permet la connexion des informations concernant les cheptels, leur consolidation et surtout leur traçabilité. Une façon différente de travailler la génétique « de plus, nous favorisons grandement la communication pour faire nos choix » dit Bérenger.

Avec des enfants très impliqués dans le processus, notamment Maxime le dernier né de la cinquième génération des Aubanel et fils de Bérenger, les informations remontent à chaque sortie des taureaux, même en encierro, ce qui permet de cerner des comportements futurs dans les arènes « l’arrivée des enfants a permis encore plus de moderniser ce repérage » affirme Bérenger. Et c’est une progression réelle qui est constatée depuis quelques années.

POUR L’AMOUR IDENTITAIRE

Depuis 2014, Bérenger Aubanel est président du groupement des manadiers de tradition. Et co-président de la Fédération des Manadiers qui a récemment vu le jour. Aux côtés de Florent Lupi-Chapelle et Françoise Peytavin. Une initiative soufflée par son père « une des premières missions qu’il m’avait données était de faire cesser l’emploi de l’expression « manadier de spectacles de rue » et de faire des catégories. Nous sommes tous des manadiers » se souvient-il.

Par des réunions de travail plus cadrées, de nouvelles règles voient le jour. Revenant à des valeurs simples comme le renfort des bases de tenues et d’harnachement. Parce que finalement la maintenance s’avère être l’histoire de la famille, à l’image de la Nacioun Gardiano, fondée par le marquis Folco de Baroncelli « ça coule dans nos gênes, on est né avec cela. Mon père avait de nombreux projets culturels » évoque Bérenger. Entre autres, celui de repositionner Baroncelli et son œuvre sur une place existante.

Recréer l’âme de sa propriété à travers la restauration de sa cabane aux Saintes Maries de la Mer. C’est un objectif que Bérenger souhaite défendre afin d’y exposer un grand nombre de pièces de collection. Comme des vieux livres, des selles ou encore un costume d’indien. Un certain 27 décembre 2017, Pierre Aubanel confie à son fils aîné l’existence de ce petit tiroir de bureau. Riche de ses projets en cours.

Lors d’un appel en plein conseil d’administration du Groupe RG. Il lui indique lui avoir transmis son savoir en quasi-totalité, le rassurant sur sa possibilité à prendre sa suite. Il décèdera quelques jours plus tard. Bérenger ressent « mon père a commencé le puzzle et je me dois de le terminer. C’est comme s’il planait quelque chose sur moi : je dois construire la fin de l’histoire ».

Entre un système informatique international à surveiller de près pour le groupe RG, au sein duquel il exerce ses fonctions depuis maintenant 32 ans, et une organisation pointilleuse à mener pour les deux manades héritées de famille, Bérenger Aubanel a trouvé l’adéquation logique d’un parcours peu ordinaire mais non fruit du hasard « j’essaie d’être un informaticien-manadier, tout en respectant le temps à donner à chacune des activités ». Un destin qu’on pourrait qualifier… de tout tracé.

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VIDEO // Bérenger Aubanel fait le point sur la situation des manadiers durant cette crise sanitaire

Béranger Aubanel

Bérenger Aubanel fait le point sur la situation des manadiers durant cette crise sanitaire au micro de TORIL TV ce matin. Une situation inquiétante, qui dure…

La situation a mis de côtés les activités bouvines et cela a impacté de près les manadiers et les raseteurs… Un combat qui continu !

Bérenger Aubanel fait le point sur les manadiers

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REPORTAGE // Patrick CASTRO, légende de la Course Camarguaise

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REPORTAGE // Patrick CASTRO, légende de la Course Camarguaise.

Originaire d’Aigues-Vives, Patrick Castro fut avec 8 victoires au Trophée des As et 6 victoires à la Palme d’Or, dans les années 1970, l’un des raseteurs les plus titrés de la Course Camarguaise. Doté d’un physique hors normes, et d’une technique largement au dessus de la moyenne, il fut l’un des premiers « raseteurs professionnels ». Ayant pu choisir la carrière de joueur de foot professionnel, il se lança dans sa passion des taureaux pour être le premier « athlète raseteur » et devenir au final l’un des plus grands raseteurs de l’histoire.
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JULIEN REY, le prodige du raset…

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JULIEN REY… le prodige du raset

Les sources divergent. Selon certaines, Julien Rey serait né dans la courant de l’année 1903 à Beaucaire.

Précoce, Julien Rey s’initie très tôt dans l’art du raset. Tout jeune, une dizaine d’année à peine et l’intrépide petit garçon s’en va défier les vachettes dans les courses au plan de la région. Une passion des pistes, viscérale, qui ne le quitta plus jamais, arpentant les arènes de Provence et du Languedoc jusqu’à l’âge de cinquante-cinq ans.

Une carrière des plus lumineuses, prestigieuse, éclatante et triomphale. Un monument du raset qui fit comme adversaire complice un certain Sanglier, de Granon, excusez du peu.

Garçon timide, presque craintif, Julien Rey s’accommode avec plaisir de la rude et protectrice compagnie des plus anciens, qu’ils soient collègue d’agriculture, ou raseteurs. Fasciné par le taureau, Rey, en aura le plus grand respect et apprendra de la force de cet animal sauvage, qu’il chérit et adule par-dessus tout.

Le biou de l’époque : Le Sanglier ! Et quel biou ! Une terreur, un cauchemar pour les tenues blanches. Un ogre prêt à tout emporter sur son passage. Pas pour Rey le téméraire.

Sur les gradins c’est la stupéfaction. Comment un gamin, de même pas vingt printemps, mince, presque maigre, grand comme trois pommes pouvait avoir le cran d’affronter ce taureau terrifiant.

En aout 1925, à Beaucaire le Sanglier réintègre au toril pour plus de 25000 francs d’attributs. Seul Rey, par trois fois aura réussi à lui toucher le frontal.
Lors d’une de ses rencontres avec le Sanglier 12000 spectateurs s’entassent aux arènes de Nîmes, le train en provenance du Grau de Roi bondé, ne parvient pas à gravir la montée de Générac, les afeciouna sont obligés de descendre pendant l’ascension de la machine !

Durant la carrière du fauve de Fernand Granon, seul 63 attributs lui furent enlevés. Dont un tiers pour le seul artiste beaucairois.

Julien Rey, volait par-dessus les barricades. Filait comme une balle sifflante devant les cornes des plus dangereux cocardiers de l’époque. Ne prime que l’élégance et la vista. La peur, il la laissait aux vestiaires.

Julien Rey a pour lui comme fait d’arme d’être la première tenue blanche à voir son nom apposé sur les affiches. A une période où seules manades et cocardiers y avaient droit. Nous sommes en 1928. Cette année-là le beaucairois remporte devant son public, la Palme d’or. Ainsi remet la somme de 100 francs aux pauvres de la ville.

En 1930 alors que les points n’existaient pas encore. Rey leva plus de 600 attributs durant les 57 courses où il prit part durant la temporada.

Le 10 avril 1937 il est à l’origine de la création de « l’amicale des raseteurs », une caisse de solidarité pour secourir les raseteurs blessés qui sera alimentée par des cotisations de raseteurs, manadiers et organisateurs.

Julien Rey était une légende, passé maitre dans l’art du raset, d’une élégance rare. Intuitif, classe, brillant, spectaculaire à souhait, très respectueux et logiquement aimé. Il souleva l’ovation de toutes les arènes du midi de la France. De par son tempérament enjoué et à la fois gagneur.

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ZAKARIA KATIF « Mon physique me permet de m’adapter à tous les types de taureaux »

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ZAKARIA KATIF

« Mon physique me permet de m’adapter à tous les types de taureaux »
Il est, à 26 ans, l’un des meilleurs raseteurs du haut niveau. Ayant grandi au cœur de l’importante ville de Montpellier, « Ziko » tel qu’il est surnommé, évolue principalement sur les pistes Héraultaises. Pourtant, c’est à chaque fois en Provence qu’il soulève les gros trophées de sa carrière, à l’image de l’Avenir à Istres et du Trophée des As à Arles. Moment de confidence sur sa carrière et ses ressentis.

Quel fut votre parcours dans les taureaux ?

Je suis natif des quartiers de Montpellier et j’ai tout d’abord connu les taureaux aux fêtes de villages alentours. Je me rendais à la Féria de Palavas les Flots, à Vendargues, un peu partout dans des toro-piscine, des encierro, des abrivado… J’attrapais les taureaux, j’avais envie de m’y mesurer. J’aimais bien l’adrénaline, à cette période j’étais un peu fou. Un jour, je suis allé voir une course à Palavas. Sabri Allouani y rasetait, je le connaissais de nom simplement. À partir de là, je me suis inscrit à l’école taurine de Vendargues avec des collègues, c’est comme ça que c’est parti. J’avais 16 ans.

Que s’est-il passé par la suite ?

Michel Martin était l’un de nos entraîneurs. Lors de ma deuxième année d’école taurine, je suis monté en ligue. L’année d’après, je gagnais le Trophée de l’Avenir à Istres avant d’intégrer les As en 2014. J’ai remporté ensuite le Trophée des As en 2016. Je me suis toujours classé dans les trois premiers à ce niveau. Au début, c’était seulement pour le plaisir puis, j’ai compris que je pourrais en vivre.

Avez-vous subi des blessures depuis le début de votre carrière ?

Je n’ai jamais pris un gros coup de corne mais j’ai eu des blessures plutôt osseuses : j’ai été opéré du pied droit au niveau des orteils et je pense qu’actuellement, au gauche, j’ai un arrachement osseux. Aussi, Estepous de Guillerme m’avait malmené à l’Avenir, j’avais eu le sternum et la clavicule fissurés ainsi que des contusions. Musculairement je touche du bois car, pour le moment, je n’ai pas eu de problèmes. Après, je fais une bonne préparation physique l’hiver avec un ami. Elle porte largement ses fruits car c’est grâce à ça que je tiens tout au long de la saison.

Gagner un trophée des As, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

J’aime bien gagner. Certaines courses, comme la Cocarde d’Or, ça n’est pas trop mon truc, je ne la joue jamais vraiment comme je devrais la jouer. Je ne me mets pas la pression comme certains. Il est vrai que ce jour-là, tu poses ton cerveau et tu joues ta vie. Je peux le faire mais je ne suis pas encore dans cette optique. Quand il y aura un déclic, je le ferais. Le trophée des As, en revanche, c’est différent. Je le vois plus dans la continuité, je le vise chaque année et j’essaie de le gagner. Ça montre tout le travail de préparation que tu peux faire l’hiver. Selon les courses et les circonstances, je sais tout de même me montrer bagarreur.

Rencontrez-vous des difficultés ?

La gestion du mental et parfois le manque de confiance. Je n’ai pas retrouvé 100% de mes capacités comme quand j’avais gagné le trophée de l’Avenir ou durant ma première année aux As. J’étais au top jusqu’en 2016, je prenais plus de risques. Peut-être qu’en prenant de l’âge je prends plus conscience du danger. Il faut toujours s’améliorer et j’aimerais pouvoir reprendre du plaisir sans la pression que nous mettent les personnes de l’entourage des raseteurs. J’ai aussi envie d’apporter au public, mettre l’ambiance et faire du spectacle.

Avez-vous un exemple, un modèle à suivre ?

Sabri Allouani m’inspire oui, en tant que raseteur mais aussi en tant que personne car c’est un très bon ami. C’est un monsieur. Quand tu vois son palmarès tu as envie d’essayer de le dépasser mais c’est impossible. Enfin, rien n’est impossible ! (Rires). Pour autant je trouve que je suis sorti d’une bonne génération où tout le monde rasetait. Plus qu’aujourd’hui.

Quels taureaux vous ont marqué et quel style d’adversaire préférez-vous ?

J’ai beaucoup aimé Garlan des Baumelles car à chaque fois qu’il sortait, je le rasetais toujours avec une certaine appréhension, mais une « bonne » appréhension. Il me faisait faire des rasets osés ! Il y a aussi Greco de Saint-Antoine, pour cette fameuse finale des As, mais aussi pour toute la bonne saison qu’il avait faite cette année-là. Le jour où j’ai gagné il a été énorme et c’était encore plus beau. Ça s’est fait comme ça. J’aime les taureaux qui se calent et qui anticipent. J’aime bien aussi les barricadiers parce que j’ai une facilité à sauter et je ne suis pas en danger à la barrière. Greco était vraiment mon style, il se tenait, venait fort sur le raset et enfin tapait à l’arrivée. Mais mon physique me permet de m’adapter à tous les types de taureaux.
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GRAU DU ROI – L’abrivado des plages reportée au 6 novembre 2021

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GRAU DU ROI – reportée au 6 novembre 2021

L abrivado des plages reportée. En raison des contraintes sanitaires liées au Covid-19 et suite à une réunion avec les acteurs de la manifestation, nous sommes dans l’obligation d’annuler l’Abrivado des Plages initialement prévue le samedi 6 Mars !

Au regard des évènements d’après saison, des contraintes en matière de sécurité sur la plage et en espérant que la vie économique locale aura repris d’ici là, nous avons décidé de reporter l’Abrivado au samedi 6 Novembre 2021 !
Notez bien cette date dans vos agendas !

L abrivado des plages reportée

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Le Sarraïe, le grand cocardier des frères Delbosc

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LE SARRAÏE … CE GRAND TAUREAU DE CAMARGUE.

Né au Grand Radeau en 1930, le cocardier légendaire nommé Sarraîe était un taureau particulier, de par son origine, son pelage et sa capacité à combattre, mais aussi de par le fait qu’il ait appartenu à quatre proprietaires differents.

En effet le Sarraïe est passé entre les mains des manadiers Raynaud, Fernand Granon, Marcel Delbosc puis Jean Lafont.

Son pelage gris fer et sombre semblait provenir d’un savant mélange entre un étalon de Camargue et une vache espagnole d’origine Veragua. C’est peut-être pour toutes ces particularités inédites qu’il fut conservé par ses pélots alors que l’ensemble du troupeau aux origines ibériques fut éliminé en 1932.

Le Sarraïe fit sa première sortie sur le plan de Marsillargues et impressionna par sa vista et sa vivacité. Durant toute sa carrière, ce cocardier hors du commun avait l’habitude de sortir du toril tel une fusée, puis arpentait la piste à vive allure, puis se calmait, se « calait » cul aux planches en attendant que les courageuses tenues blanches s’en approche.

Dès 1936 cette attitude vivace laissa place à plus de tranquillité, comme serein face à trente hommes, rusés et expérimentés à l’assaut de ses attributs.

Selon les revisteros de l’époque, le Sarraïe se distinguait des autres cocardiers de par une intelligence hors du commun, une vision de la piste à 360 degrés, certain jurant même que ce cocardier hors pair faisait sa course dans un périmètre restreint à une dizaine de mètres carrés.

Le Sarraïe possédait des capacités inépuisables, il imposait le respect. Les aficiounas derrière les barricades tremblaient. Restaient sur le qui-vive, prêt à prendre la fuite ou tendre la main à une tenue blanche en mauvaise posture. Comme ce fut le cas pour le raseteur Arnaud projeté contre un platane un jour de course à Lunel.

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Un cocardier distinct, brave, vif, attentif et franc comme l’or.

Le Sarraïe fut nommé ainsi par le raseteur Francis Valette. Natif de Saint Laurent d’Aigouze, serrurier de profession (sarraïe). Et qui un jour de ferrade à la manade Arnaud fut fortement bousculer. Par un jeune veau au pelage grisonnant comme la cendre.

Le Sarraïe connut une longue et brillante carrière à une époque où les cocardiers furent bien moins récompensés qu’aujourd’hui. Il fit sa dernière sortie à Arles en 1946. Sous les couleurs de Lafont où il parut en piste avec Nocturne, Syrien, Cabanon et Cafetié. Accompagné à par un dernier raset de son plus grand et loyal adversaire, Charles Fidani.

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Le Sarraïe, en pleine retraite, fut retrouvé mort durant l’hiver 1950. A 20 ans, enlisé dans une roubine où il allait boire…

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Le raseteur Tom Vacaresse contraint de renoncer à la saison 2021 après un grave accident

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Le raseteur doit renoncer à la saison 2021 après un grave accident

Tom Vacaresse contraint de renoncer à la saison 2021 : La mauvaise nouvelle est tombée ce jour après un post de Jeremy Serrano sur les réseaux sociaux, donnant des nouvelles du raseteur Tom Vacaresse :

 » Il y a quelques jours, Tom Vacaresse a fait une chute de plusieurs mètres d’un échafaudage. Sorti de l’hôpital ce jeudi, il nous racontait par téléphone qu’il était miraculé. Diagnostic de son état de santé : plusieurs fractures se sont révélées au niveau des vertèbres. Ce qui obligera Tom a resté plusieurs mois dans une coquille et ensuite commencera une longue rééducation. »

Tom Vacaresse contraint de renoncer à la saison 2021

Nous souhaitons à Tom Vacaresse un bon rétablissement.
Photo Didier Ségarra
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