VIDEO // Roussataïo aux flambeaux aux Saintes Maries de la Mer (30/12/2019) – Une vidéo de Gilbert Roussel
VIDEO // Roussataïo aux flambeaux aux Saintes Maries de la Mer (30/12/2019) – Une vidéo de Gilbert Roussel
MEYNES (04/01/2020) – Retour en vidéo sur la COURSE AU PLAN – Un reportage de Dylan Reversat
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès ce matin d’Armand Espelly. Grand homme de métier, fin connaisseur du biou et gardian fidèle de Melle Fanfonne Guillierme.
Jacques et Armand ont été fidèle à la patronne, un respect immense, une dévotion complète, une osmose spectaculaire. Armand Espelly raconte ses souvenirs et sa nostalgie « je rêve d’elle presque tous les jours, elle me manque, 60 ans de vie commune, ce vide ne sera jamais comblé ».
Au décès de la Grande Dame de la Bouvine en 1989, les fidèles Espelly lui succèdent à la tête de la manade, puis ensuite Christian, le fils de Jacques, qui prendra la relève, puis à son fils Hubert en 2007.
C’est un grand homme qui est désormais partit rejoindre les étoiles de la bouvine, aux cotés de la Grande Dame.
Nous adressons nos condoléances à sa famille et ses proches
PHOTOS Robert Faure
ST LAURENT D’AIGOUZE (01/01/2020) – Retour en vidéo sur l’encierro – Un reportage de Dylan Reversat
La toute première « Palme d’Or » de Beaucaire
Elle eu lieu le dimanche 14 août 1927 sous le nom de « Palme du Tournoi Tauromachique ». Cette course fut l’introduction donnée au Trophée de la Palme d’Or que nous connaissons aujourd’hui, et qui débuta dès l’année 1928. Ce fut Victor Ribes dit « Le Cabot » qui organisa lors de ce tournoi une compétition entre raseteurs, où celui qui enlèverait le plus de garrots gagnerait le premier prix : une Palme de grande valeur, tandis que le second prix, une superbe coupe, récompenserait celui qui enlèverait le plus de cocardes et glands.
Tous vont se montrer très travailleurs et c’est Julien Rey qui en fut l’indiscutable vainqueur, gagnant la Palme, tandis que la coupe revient à Granito. A l’affiche, Le Petassa et Le Frisa de la manade Arnaud-Reynaud de St Just, Le Bajan et Le Greffat de Reynaud Fils du Cailar, Le Pouly III et Le Bouquet de la manade Courtin de Beauvoisin, alors que Le Peyrolen d’Arnaud-Reynaud venait en supplément. Des taureaux bons et braves, surtout Lou Frisa qui conserva sa cocarde et Lou Peyrolen qui rentra un gland.
L’organisateur « Cabot » donna l’accolade aux récipiendaires au beau milieu de la piste sous de formidables applaudissements.
La Gasado
Le déplacement d’une manade changeant de pâturages ou de pays n’était souvent pas une mince affaire pour les gens de métier à l’époque. Celui-ci forçait parfois à traverser une rivière, voir même un fleuve car il n’y avait pas d’autres obstacles d’importance dans la région du Bas-Rhône. Pour aller de Crau en Camargue ou vice-versa, il n’y avait qu’un pont sur le Grand Rhône, celui d’Arles Trinquetaille. Difficile de faire passer en ville tout un troupeau de taureaux camargues… Le Petit Rhône était mieux desservi, notamment grâce au pont de bateaux de Sylvereal, qui a vu passer bien des élevages. On appelle ce procédé, faire « gaser » la manade.
Les gardians, qui connaissaient le pays mieux que personne, choisissaient toujours le chemin le plus court, évitant toujours les cultures car les dommages causés étaient chers à payer aux propriétaires.
La Charte de la Course à la Cocarde (partie 4) : Présidence des courses
C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre« , même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde« .
Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.
CHAPITRE 4 : Présidence des courses
ART 1 – Le président de la course aura tous pouvoirs pour faire appliquer et respecter les dispositions de la Charte.
Le montant intégral des primes annoncées par l’organisateur sur ses affiches ou tous autres moyens de propagande, sera remis par l’organisateur au président de la course, avant la sortie du premier taureau.
Il dispensera les surprimes très honnêtement et ne devra pas attendre les toutes dernières minutes pour primer fortement un attribut.
Il aura charge de régler aux razeteurs, le montant intégral des attributs par eux enlevés.
Il devra, sauf pour les taureaux neufs ou jeunes, affecter les primes des particuliers sur les cocardiers et au moment à leur convenance. Toutefois pourront être refusées les primes des particuliers à partir de la 13me minute de course, c’est-à-dire deux minutes avant la rentrée réglementaire du taureau.
En aucun cas le président de course ne pourra accepter des primes affectées à un seul razeteur.
Le particulier qui aura fait annoncer une prime sera tenu de la verser entre les mains du Président. Si l’attribut n’est pas enlevé, le Président affectera le montant de la prime à sa convenance.
Afin de donner plus de dignité aux courses ne pourront être annoncés des textes fantaisistes.
ART 2 – Sauf pour les taureaux jeunes dont le temps pourra être ramené à 10 minutes de course, tous les autres cocardiers, ou cocardières, devront rester en piste pendant 16 ou 17 minutes, c’est-à-dire de la sonnerie de sortie à celle de rentrée. Une ou deux minutes suivant le tempérament du taureau, seront accordées à celui-ci pour se reconnaître en piste. Il ne sera attaqué, qu’à la deuxième sonnerie et, dès cet instant, devra rester en piste pour combattre durant exactement 15 minutes.
Notamment pour les taureaux neufs, le président pourra observer un bref temps de répit après l’enlèvement d’un attribut. Ceci pour permettre au taureau, même à un grand cocardier, le temps de se reprendre après de rudes et longs efforts motivés par une forte « bourre ».
ART 3 – Le quart du montant de la prime affectée à la cocarde sera payé au razeteur qui ne l’aura que seulement coupée à ce moment-là. Si la cocarde n’est pas enlevée, le razeteur qui l’aura coupée recevra, dans ces conditions la moitié de sa valeur au lieu du quart.
ART 4 – Les razeteurs ne pourront jamais revendiquer un attribut si dans l’action où il tombe ils n’ont pas touché la tête du taureau. Le montant de l’attribut tombé sera payé au dernier razeteur qui aura touché la tête du taureau.
Les ficelles étant l’attribut qui provoque trop souvent des incidents, il est désormais décrété ceci :
– sera considérée comme enlevée toute ficelle qui ne sera plus attenante à la corne, étant précisé que, si retenue en dessous de la corne par une écaille ou toute autre cause, les deux extrémités sont pendantes de part et d’autre de la corne, elle sera également considérée comme enlevée, la corne étant alors nue.
ART 5 – En cas de désaccord entre deux ou plusieurs razeteurs au sujet de l’enlèvement d’un attribut, le litige sera réglé après la course afin de ne pas léser le public ni de briser la course d’un taureau. Si aucun accord ne peut intervenir, le montant de l’attribut sera entièrement versé dans la Caisse de l’Amicale des Razeteurs.
Les attributs enlevés après la sonnerie de rentrée du taureau ne seront pas payés aux razeteurs qui les auraient enlevés après le temps règlementaire. Par contre, leur seront payés les attributs enlevés pendant la sonnerie de rentrée ou au cours d’un razet dont le départ aura été effectué pendant la sonnerie.
ART 6 – Tous incidents relatifs à la non-observation du présent règlement seront consignés par le président de la course et signés, si l’un d’eux est présent, par un membre de la confédération. Avec tous les détails sur les incidents, les noms des parties en cause, un rapport sera envoyé par le président de course, au président de la Confédération (Me LACROIX, 22, rue Jeanne-d’Arc, Nîmes) pour sanctions à prendre envers les contrevenants.
A condition d’avoir réglé son droit d’entrée, tout membre de la Confédération aura le droit de pénétrer en tous lieux d’une arène (infirmerie, toril, piste, etc…), avant, pendant, et après la course, pour contrôler l’application du présent règlement.
[à suivre]
Mots de Bouvino : « Démarmailler/Emmarmailler »
Ils sont communs, parfois moins, mais font inexorablement partis de notre parler quotidien en course camarguaise. Pourtant, nous avons souvent un peu de mal à les expliquer. Comment les définir ? Partons à la découverte d’expression qui font le quotidien de la bouvino.
« Emmarmailler » c’est « enrouler ». Le gardian « emmarmaille » les tours de ficelles autour des cornes du taureau, en prévision de la course. Puis, vient le moment où la ficelle ne tient plus que par un ou deux tours, après le travail des raseteurs. On dit alors qu’elle est « démarmaillée » ou bien « balourde ». C’est à ce moment précis que les raseteurs se précipitent pour tenter de la lever à son profit. Le taureau ne sait alors plus où donner de la tête ! Il est parfois difficile de savoir qui à lever le dernier brin, et cela crée très souvent des litiges, des querelles entre raseteurs.
VIDEO // La vidéo de l’interminable accrochage à Rognonas de Romain Fouque avec Mystère de la manade Chapelle (22/09/2018)
PHOTO : HERVE BERNON
VIDEO : Tournatory Bruno (pascal lamouroux)