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Quand les taureaux dominent…

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– Une chronique de Loïc Auzolle-

Quand les taureaux dominent

Les courses camarguaises d’aujourd’hui, paraissent longues parfois. Les toros naviguent, attendent les rasets et surtout, manquent de cette pression qui leur permettraient, outre leurs capacités de comprendre rapidement, pousser ces taureaux dans leurs retranchements et donner le meilleur d’eux-mêmes. Que seraient Optimus, Marlou, Landié, Cupidon, Timoko ou encore la complète de Nicollin, Apache, Muiron, Chicharito avec plus de pression ?

Et bien je pense que nous aurions de belles surprises car ce sont des taureaux qui ne supportent pas être dominés. Optimus par exemple ou même Marlou sont ce genre de taureaux. Ils n’ont pas peur. La pression ils en sont friands. Aux rares occasions ou ils l’ont subi c’est là où ils ont été les plus brillants, orgueilleux et imposant le respect.

Comment pourrait-on comprendre cette situation ?

Les cas de domination se présentent actuellement sous 4 formes. La première, certains de ces taureaux se déplacent beaucoup et chassent raseteurs et tourneurs de manière à retarder les rasets. Ils sont mobiles et demande aux raseteurs d’être toujours en mouvement, ce qui fatigue énormément et augmente la probabilité de faire des fautes face à des cocardiers qui ne laissent que peu de place à l’erreur humaine.

Nous voyons de moins en moins de comportements de taureaux collés aux planches dans les premières minutes à l’instar de Mignon ou Garlan trouvant rapidement leurs terrains de combat, mais cet atout se transforme petit à petit en des comportements similaires sur des déplacements où les taureaux trottent et sont extrêmement vigilants au moindre départ.

L’effet direct de ces comportements chez les raseteurs est tout simplement la crainte de faire cette fameuse erreur qui pourrait conduire à une blessure ou un accrochage.

La deuxième forme est, elle, beaucoup moins décelable mise à part les coups de colère visibles, légitime ou non. Les trophées comme la Palme d’or, le trophée des As où même les trophées locaux sont bien présents à l’esprit de chaque raseteur. En cela chaque point attribué compte, et peu peser lourd dans la balance de l’un de ces trophées sachant que les temps les plus long sont souvent une fois les principaux attributs levés.

Une ficelle valant aujourd’hui 4 points aux As et 3 points à l’avenir, demandent beaucoup d’effort physique pour les entamer et la plupart du temps, les raseteurs restent à la chasse durant les derniers instants où elles pourraient se lever en un coup de crochet.

Ce qui produit de longs temps d’attente pour voir un raseteur s’engager dans ce travail sachant que ce dernier devra faire une croix sur la possibilité de la lever, car l’acide lactique qu’engendre cet effort empêche le raseteur d’avoir la fraicheur physique et la lucidité nécessaire pour ramasser le fruit de son travail.

Et cela peut se comprendre. Qui aujourd’hui serait prêt dans n’importe quel domaine de sa vie, d’entreprendre un travail épuisant pour offrir la récompense à son rival ? Vous devez avoir la réponse. Nous devons mettre en opposition à cela la compétition et l’aspect financier s’y attachant.

Je vous vois déjà vous dire qu’il y a peut-être des enjeux mais si je paye ma place je veux voir des raseteurs s’engager peu importe ce que cela induit, et c’est totalement légitime. Mais outre cet aspect purement compétitif une troisième forme est à prendre en compte. Celle-ci est propre à chaque raseteur et la vision de ce qu’il veut faire dans sa carrière. Il se laisse entendre ici et là  que certains ne prendraient plus de plaisir à raseter au milieu de cette compétition surtout au trophée des As, et c’est pour moi un aveu de faiblesse, voir un manque d’ambition.

Bien que sujet à la critique, chaque raseteur connait les règles de la compétition. Pour se faire un nom ? Le soleil se lève pour tous. Mais qui le veut vraiment ?

La place pour un raseteur qui souhaite montrer qu’il est le meilleur existe bel et bien.

Quelles sont leurs envies ? Que veulent-ils montrer ou laisser comme trace de leur passage au public ? Veulent-ils vraiment être les meilleurs ? Certain oui, indéniablement mais, à mon goût pas assez.

Avec la génération actuelle qui est pour moi l’une des plus douées que la course camarguaise est connue nous devrions voir beaucoup plus transparaitre l’envie de se faire une place, mais cela n’est le cas que pour un petit nombre d’entre eux.

Comment pourrait-on remédier à cela ? La question reste entière, mais elle fait appel à des méthodes bien connues de développement personnel et d’épanouissement de chaque raseteur.

Oui la pression d’être le plus fort est dure à gérer, oui il n’est pas bien vu d’assumer que l’on veut être le meilleur et oui il faut consacrer toute son existence à vouloir être le raseteur que l’on veut, tout laisser pour atteindre son objectif et c’est le cas de ce qui ont déjà réussi et réussissent aujourd’hui. Mais ces réflexions déjà utilisé dans beaucoup de sport ne sont que trop peu exploitées par les raseteurs. De la vient aussi ce manque d’implication ressenti par un partie du public.

Le dernier est plus sujet à conflit entre raseteurs et manadiers, et elle concerne les tours de ficelles. Il est difficile pour un manadier de prédire ce que son taureau va faire ou comment il va se défendre.

Et puis l’enjeu et là aussi. S’il rentre au toril dépouillé de son encocardement c’est qu’il n’a pas su se défendre correctement. Histoire d’arranger le sort du ¼ heure à venir, non pas par vice mais plutôt pour être dans la norme et coller au standard qui veut qu’un taureau se doit se doit de faire ses 15 minutes et bien on rajoute quelques tours par-ci par-là, pour compenser un éventuel manque de forme et puis si les raseteurs s’en rendent compte, ils le laisseront finir son ¼ heure, tranquillement en faisant passer cela pour de la domination.

Là encore la question de l’implication du raseteur est à prendre en compte mais il est vrai, à leur décharge, que de se lancer dans un travail qui n’aboutira à aucune récompense, reste difficile à accepter. L’effet produit, c’est que le taureau est potentiellement bon vu qu’il a tenu tout son ¼ heure. Mais l’appréciation des qualités des taureaux sont faussées. Ce domaine est très sensible, car bien sûr aucun manadier ne veut que son taureau ne puisse pas donner le meilleur de lui-même en ne restant que 5 minutes en piste mais il souhaite aussi que le  raseteur qui s’investit est la chance à de pouvoir lui lever les ficelles sans abréger le temps impartit, car le public vient voir un spectacle d’au moins 1h30.

 

Autant de paramètres qui nuisent, mais beaucoup de moment positifs sont aussi à souligner.

Quand les raseteurs s’impliquent nous voyons des ¼ heures époustouflants, des taureaux ayant des capacités d’analyses de ces situations impressionnantes pour des animaux sauvages.

Il reste pas mal de réglages au niveau de l’accès à ces paramètres pour permettre de rendre bien plus lisible au grand public ces moments qui sont en réalité une vraie valeur ajoutée à la course camarguaise.

Car des raseteurs engagés il y en a, et peu importe ce que l’on sait sur l’un ou l’autre, ces moments de tauromachie sont superbes. Et puis ces taureaux qui progressent à une allure folle et qui sont de plus en plus conscients de leur violence, et qui cherchent le moment où ils vont pouvoir en faire usage sur une de ces tenues blanches. Autant de paramètres que nous vous transmettons, modestement, afin de vous démontrer comme la course camarguaise est belle. Encore et toujours.

 

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Attributs – Raseteurs – Tourneurs

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La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Attributs – Raseteurs – Tourneurs

 

C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre« , même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde« .

 

Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.

 

CHAPITRE 3 : Les attributs – Les raseteurs – Les tourneurs

ART 1 – La cocarde, ruban de 5 cm, de couleur rouge, sera placée de façon apparente et au milieu du frontal des taureaux ou vaches. Elle sera attachée à la Provençale de façon régulière, sans tromperie aucune qui pourrait être nuisible aux intérêts et à la sécurité des razeteurs.

 

La ficelle employée sera celle dite « de fouet », elle ne devra jamais excéder quatre tours à chaque corne, comportant au moins deux nœuds d’arrêt ; en aucun cas elle ne devra être mouillée, ni enduite d’un produit pour la rendre plus résistante.

Les glands pourront être fixés à la base de la corne, ou à une distance qui ne devra jamais excéder 3 cm (distance entre la naissance de la corne et le point de fixation de l’élastique du gland). En tous les cas, les glands seront placés de façon très visible.

 

Avant la course, un délégué des razeteurs s’assurera de l’observation des prescriptions en présence du manadier ou de son représentant ; aucune réclamation de ce chef sera valable une fois la course commencée.

Aucune devise ni garrot ne pourra être placé sur les taureaux jeunes. Le manadier sera seul juge pour faire primer la devise de cocardiers. Dans le cas où le manadier permettrait que la devise soit primée, celle-ci ne pourra jamais l’être avant que le cocardier ait été dépouillé de tous ses attributs cocarde, glands, ficelles et élastiques.

Les devises et garrots seront obligatoirement fixés à la glu ou à la poix.

 

ART 2 – Les razeteurs et les tourneurs devront obligatoirement revêtir une tenue blanche correcte. Pour donner plus de sérieux aux courses à la cocarde, toutes inscriptions publicitaires ne pourront être acceptées sur le maillot ou chemisette des razeteurs, lorsque ces derniers seront en piste bien entendu.

Seul sera toléré le crochet à 4 branches de 8 cm. de longueur, doté de 4 dents, toutes, notamment la dent supérieure, incurvées vers l’intérieur. Une barrette transversale sera permise à la condition formelle qu’elle soit dépourvue de dents. (Arrêté préfectoral du 2 avril 1964).

Le manadier (ou son représentant) pourra s’assurer que les crochets sont conformes et éventuellement demander leur remplacement.

 

Par respect pour les spectateurs, les razeteurs ne devront pas s’asseoir sur le marchepied des barrières pendant la course d’un cocardier. S’ils sont fatigués ou handicapés, ils devront prendre leur repos à l’intérieur du couloir des barrières.

 

Il est formellement interdit aux razeteurs et tourneurs d’utiliser un accessoire quelconque mouchoir, serviette, coiffure, etc.… pour effectuer l’enlèvement d’un attribut ; dans ce cas, l’attribut ne sera pas payé et le montant reporté sur l’attribut restant.

Il est interdit à tous, même aux spectateurs, sauf en cas de danger d’accident, de se servir d’un vêtement ou objet quelconque pour attirer l’attention du taureau. Les tourneurs et razeteurs ne doivent pas attirer l’attention du taureau de l’intérieur des barrières.

 

ART 3 – Seuls pourront exercer les fonctions de tourneurs, les razeteurs âgés d’au moins 30 ans et ayant razeté d’une façon concrète au moins pendant 5 ans.

Seuls seront autorisés les tourneurs possesseurs de leur carte de membre actif de l’Amicale des Razeteurs.

 

ART 4 – Lorsqu’ils seront engagés par un organisateur, les razeteurs devront témoigner d’un maximum de conscience professionnelle et par leur travail donner satisfaction aux organisateurs qui les paient et aux aficionados qui consentent parfois des frais onéreux (déplacement, prix d’entrée, etc.…) pour assister à une course à la cocarde.

 

Les razeteurs engagés ne pourront, sauf en cas de blessure contrôlable quitter une piste avant la rentrée du dernier cocardier de la course.

 

ART 5 – Seulement pour les courses de taureaux neufs ou n’ayant couru que trois ou quatre fois, l’organisateur pourra imposer une limitation de razeteurs. Il pourra, dans ces conditions procéder par un système d’inscription. Lorsque ces inscriptions seront closes, à l’exception des inscrits, aucun autre razeteur ne pourra participer à la course.

 

[à suivre]

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Manadiers

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La Charte de la Course à la Cocarde (partie 3) : Droits et obligations des manadiers

 

C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre« , même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde« .

 

Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.

 

CHAPITRE 2

DROITS ET OBLIGATIONS DES MANADIERS

ART 1 – Les manadiers prendront l’engagement formel de mener les taureaux dont ils ont fourni les noms aux organisateurs, pour une course, et de les faire sortir dans l’ordre annoncé par la publicité directoriale. Seules pourront excuser la défaillance du manadier à cette obligation, la blessure ou la maladie du taureau que le manadier devra faire constater par un vétérinaire ou attestation de deux témoins.

Certificat du vétérinaire ou procès-verbal seront obligatoirement affichés au-dessus du guichet le jour de la course.

Si le directeur est averti assez tôt de l’accident ou de la maladie survenue à un taureau, il annoncera le fait par voie de presse et de radio.

ART 2 – Les organisateurs et les manadiers devront obligatoirement payer le montant des cotisations dues à l’Amicale des Razeteurs à condition qu’il y ait au moins quatre razeteurs membres de l’Amicale en piste.

Mesures de sécurité

ART 3 – L’organisateur devra disposer d’un local propre servant d’infirmerie, à l’intérieur de l’établissement pour les arènes, à proximité pour les pistes de village.

L’infirmerie devra être pourvue de produits pharmaceutiques indispensables pour un premier pansement (coton, alcool à 95 degrés, mercurochrome, eau distillée, gazes stérilisées, bandes de diverses dimensions), d’un brancard, et si possible, d’instruments indispensables de petite chirurgie ; afin d’arrêter l’hémorragie, un garrot est obligatoire.

L’organisateur est tenu de laisser stationner en permanence, à l’entrée des arènes ou de la piste, une ambulance ou à défaut une conduite intérieure spacieuse pour le transport d’urgence d’un blessé.

La présence d’un docteur ou d’une infirmière diplômée est obligatoire et la course ne débutera qu’en présence de ce dernier.

Partout, dans toutes les pistes disposant de barrières pleines, les organisateurs devront se conformer aux dispositions suivantes

– a) les barrières ainsi que les marchepieds devront être solides ; les marchepieds devront avoir de 10 à 15 cm de largeur

– b) là où les marchepieds intérieurs n’existent pas encore les organisateurs sont tenus d’en placer ;

– c) à n’importe quel endroit de la piste, un homme doit pouvoir passer, en rampant, entre le sol et la barrière (entre 30cm et 35 cm).

– d) les fers en U qui dépassent à l’extrémité des barrières devront être modifiés de façon à se trouver au niveau des planches.

 

Dans les villages organisant des courses, partout où la piste est clôturée par des murs-barrages constitués par des rondins de bois, placés horizontalement ou verticalement, les organisateurs sont tenus de doter à ces endroits, la piste de barrières pleines ou à claire-voie. Les barrières devront avoir une hauteur comprise entre 1,15m. et 1,20 m.

Les torils devront être enduits intérieurement d’un revêtement au ciment lisse, sans rugosités ; avant chaque course, les organisateurs sont tenus de les faire désinfecter et garnir de paille. Toutes précautions devront être prises pour la sécurité des gardians à l’intérieur du Toril.

Les délégués des razeteurs et des manadiers s’assureront, chacun en ce qui les concerne de l’observation des prescriptions ci-dessus, adresseront le cas échéant leurs réclamations à la Fédération qui prendra toutes mesures nécessaires pour qu’il soit satisfait à l’application du règlement.

ART 4 – En cas de blessures ou d’accident survenant à un razeteur dans l’exercice de ses fonctions, les organisateurs n’auront à leur charge que les frais médicaux et pharmaceutiques résultant des premiers soins donnés aux accidentés, soit à l’infirmerie des arènes ou autre lieu de la ville ou du village où se déroule la course.

Outre les premiers soins et le transport du blessé soit par ambulance, soit par une voiture particulière dans un hôpital, clinique ou domicile du blessé (libre choix est laissé au razeteur), l’organisateur, s’il a satisfait aux obligations de l’article 3 du Chapitre 2, est dégagé de toute responsabilité.

[à suivre]

Mots de Bouvino : « Mestreger »

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Mots de Bouvino : « Mestreger »

 

Ils sont communs, parfois moins, mais font inexorablement partis de notre parler quotidien en course camarguaise. Pourtant, nous avons souvent un peu de mal à les expliquer. Comment les définir ? Partons à la découverte d’expression qui font le quotidien de la bouvino.

 

C’est un verbe qui provient de « lou mestre », le maître, celui qui détient le savoir et en impose. « mestreger » veut donc dire, mener, diriger de main de maître. Cela se dit d’un taureau qui se fait respecter des raseteurs en ayant une excellente tenue de piste. Il se tient généralement « cul aux planche » de manière à mieux appréhender leurs départs. Il saura trouver les angles et passera de l’un à l’autre en fonction de la pression émise par les raseteurs. Le taureau qui « mestrege » surveille tout et peut aussi développer de l’anticipation, nous dirons qu’il « daille ». Il court les cornes pointées vers la tenue blanche et est capable de la passer au-dessus des planches à l’arrivée. C’est le cocardier qui inscrit son nom en course camarguaise, qui fait communier les spectateurs et trembler les raseteurs.

 

Les élus soutiennent les manadiers dans la problématique des assurances

Les élus soutiennent les manadiers dans la problématique des assurances

OLIVIER GAILLARD : député de la 5ème circonscription du Gard :

« [Sauvegarde des Traditions] Sur le très préoccupant désengagement des assurances auprès de la profession de manadier, j’interpelle par courrier et question écrite, le ministère de l’Economie et des finances ainsi que le Ministère de la Justice, mais également la Présidente de la fédération des Assurances.
Ce sont ni plus ni moins que l’avenir des manades et de leurs activités qui sont en jeu.
Les risques inhérents à ces manifestations reposent quasi uniquement sur les épaules des manadiers et organisateurs.
Pour y faire face la fédération des manadiers s’est engagée dans une ambitieuse démarche de qualité.
Aussi, je soutiens et accompagne leur réflexion sur la nécessaire évolution d’une réglementation inadaptée aux spécificités des activités taurines.
Les manades et leurs activités sont essentielles aux équilibres écologiques de la Camargue, à un rayonnement touristique, culturel, et à des retombées économiques que nous souhaitons voire perdurer dans nos territoires. »

 

Réunion au conseil départemental :

 

Député de Châteaurenard Bernard REYNÈS

 

Soutien unanime apporté par les élus du Conseil Départemental du Gard :

 

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 2) : Directions – Engagements

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La Charte de la Course à la Cocarde (partie 2) : Directions – Engagements

 

C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre« , même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde« .

 

Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.

 

CHAPITRE 1

 

DIRECTIONS – ENGAGEMENTS

 

 

ART 1 – Les Directeurs d’Arènes devront mentionner à l’affiche outre la date et l’heure de la course, les noms de la ou des manades et ceux des cocardiers, les noms des razeteurs engagés.

 

Sauf protestation avant la course, cette inscription sera considérée comme convention d’engagement.

 

 

ART 2 – Le report d’une course ne devra en aucun cas créer une perturbation pour les courses futures, notamment en ce qui concerne la question de l’engagement des razeteurs.

 

Sauf en cas d’accord entre organisateurs intéressés, les razeteurs seront tenus obligatoirement de respecter leurs engagements le jour même de la course pour laquelle ils furent engagés.

 

 

ART. 3- Toutefois, si le mauvais temps ou autres considérations rendent la piste impraticable et dangereuse – constatations faites par les razeteurs et au moins un membre de la Confédération – les razeteurs seront déliés de leurs engagements et pourront aller razeter dans une autre piste, sans risque de sanction.

 

 

ART 4- Pour sauvegarder les intérêts du public et éviter que les courses se déroulent trop rapidement, pour éviter aussi de graves dangers aux razeteurs, une course libre et concours de manades ne pourront débuter après 16h30 (horaire strict), sauf dérogations tenant à des usages locaux constants.

 

 

ART 5 – Chaque fois qu’une course annoncée ne pourra avoir lieu et ceci pour quelque motif que ce soit, l’organisateur devra tout mettre en œuvre pour en informer le public (par voie de presse si cela est possible, par radio, excellent moyen de diffusion, par communications téléphoniques à des cafés ou des personnes susceptibles de diffuser la nouvelle).

 

 

ART 6 – Aucune course ne pourra faire l’objet d’un renvoi chaque fois qu’il aura été constaté par un membre de la Confédération et d’un délégué des razeteurs (s’il est présent un délégué razeteur de la Confédération sera désigné d’office) que sa célébration est possible.

 

 

ART 7 – L’organisateur, quel que soit le montant de la recette de la course devra régler intégralement le montant du prix de location des taureaux, aux manadiers et le montant de l’engagement et des attributs enlevés, aux razeteurs.

 

[à suivre]

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 1)

La Charte de la Course à la Cocarde (partie 1)

 

C’est en 1964, lors du 19ème Congrès de la course libre se tenant à Nîmes, que l’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et du Languedoc est créée, et adopte le « Projet VIGNON », du nom du chef de chronique taurin Midi Libre, à l’origine du projet initial. Il est mis en place dès 1966 où, dès lors, la course à la cocarde détient son premier règlement : la Charte de la Course à la cocarde. Avec lui, l’appellation « Course libre », même si elle a perduré durant de nombreuses années, devient caduque et se transforme en « Course à la cocarde ».

Nous allons revenir sur les différents points de cette charte, origine de nos statuts actuels.

PREAMBULE

  • Considérant qu’en l’état actuel des choses, il est nécessaire de doter la Course Libre d’une codification et d’une réglementation
  • Que l’évolution même de la course rend ces mesures indispensables.
  • Considérant en effet que – malgré les regrets que l’on peut en ressentir – il est d’évidence que la transformation de la Course Libre a, au fil du temps, éliminé peu à peu le caractère bohême et anarchique qui était le sien à sa naissance et qui l’est resté pendant de nombreuses années.
  • Que cette transformation ait fait nécessairement apparaître des abus, des incompréhensions et des difficultés de plus en plus importantes.
  • Qu’il importe donc, dans un but de sauvegarde de cette coutume qui est devenue partie intégrante du patrimoine provençal et languedocien, de clarifier la situation actuelle et de définir les droits et les devoirs de chacun.
  • Considérant qu’il échet de protéger les intérêts légitimes des spectateurs aficionados.
  • Considérant qu’il faut également assurer au maximum la sécurité des Razeteurs.
  • Considérant qu’il est indispensable de protéger les taureaux jeunes, de façon à ne pas nuire à l’éclosion et à la formation des cocardiers.

* * *

Vu les délibérations et décisions du Congrès tenu à VAUVERT le 28 mars 1965 ;

Vu les délibérations et décisions du Congrès tenu à PALUDS-DE-NOVES le 27 mars 1966 ;

Vu la réunion constitutive tenue à NÎMES le 9 mai 1966, en suite du mandat donné par le Congrès de PALUDS-DE-NOVES

  • L’Association Fédérale des Clubs Taurins de Provence et de Languedoc représentant la Fédération des Sociétés Taurines de France
  • L’Association des Manadiers de Taureaux de race Camargue,
  • L’Association des Razeteurs.
  • L’Amicale des Chroniqueurs Taurins de Courses à la Cocarde,
  • Le Représentant des Directions d’Arènes,
  • L’Union des Clubs Taurins Ricard,
  • Le Comité du Trident d’Or,
  • Les Présidents des petits clubs taurins organisateurs de courses,

ont solennellement adopté les dispositions ci-après, constituant la Charte de la Course à la Cocarde.

 

[à suivre]

 

Mots de Bouvino : « Rousigon »

Mots de Bouvino : « Rousigon »

 

Ils sont communs, parfois moins, mais font inexorablement partis de notre parler quotidien en course camarguaise. Pourtant, nous avons souvent un peu de mal à les expliquer. Comment les définir ? Partons à la découverte d’expression qui font le quotidien de la bouvino.

 

Il prend sa souche de « rousiguer » ce qui veut dire en bon français, « ronger ». Un taureau qui rousigue, un rousigon, c’est un taureau qui fuit le combat. Il ne démarre plus sur les rasets et les refuse. C’est souvent ce que l’on constate chez un cocardier plus expérimenté, qui a comprit que s’investir sur tous les rasets est fatiguant et qui va donc se réserver que si le raseteur s’engage suffisamment et s’il lui parait alors possible d’atteindre l’homme. Mais le rousigon a généralement dépassé ce stade et n’y croit plus du tout. Il se place souvent bien contre les planches, dans les angles, ou parfois même au centre de la piste. Il pourra tout de même réagir en cas de très forte pression des tenues blanches, comme les jours de Cocarde d’Or par exemple, en démarrant soudainement et de manière très imprévisible.

VIDEO // Interview Bérenger Aubanel // L’augmentation du tarif des assurances menace les abrivados

VIDEO // Interview Bérenger Aubanel // L’augmentation du tarif des assurances menace les abrivados – 30/11/2019

Un reportage de René Coudert

L explosion du tarif des assurances menace les abrivado Bérenger Aubanel 30 novembre 2019

Publiée par Rene Coudert sur Samedi 30 novembre 2019

 

JONQUIERES ST VINCENT (17/11/2019) – Le résumé vidéo de la course ETALONS

Un reportage de Didier Denante // JONQUIERES ST VINCENT (17/11/2019) – Le résumé vidéo de la course ETALONS

VOIR LE RESUME CI DESSOUS

RICARD –  JACQUES BON –  CUILLE FRÈRES 

Raseteurs : 19/0321 SOLA Corentin –  19/1972 EL MAHBOUB Youssef –  19/1973 AMERAOUILoic –  19/0699 MICHELIER Yannick –  19/1947 MOINE David

ST REMY DE PROVENCE (16/11/2019) – Le résumé vidéo de la course AVENIR HT

Un reportage de Didier Denante // ST REMY DE PROVENCE (16/11/2019) – Le résumé vidéo de la course AVENIR HT

VOIR LE RESUME CI DESSOUS

3 Taureaux Emboulés Manade Caillan Ecole De Raseteur De Saint Rémy 1 er Souvenir Estreloun
19/0745 CAILLAN : DROULAS 416 –  GANDIN 402 –  TIMO 307 –  ESCRIBANO 421 –  RANCHERO320 –  EDEN 110

Raseteurs : 19/0303 DANNA Lucas –  19/0321 SOLA Corentin –  19/0341 BRESSY Ludovic – 19/0304 LAURENT Vincent –  19/1285 FAVIER Nicolas –  19/0302 BERNARD Enzo –  19/0698 CIACCHINI Jérémy –  19/2190 MARTIN-COCHER Damien

Léa Teilhaud, remporte la Patate d’Or 2019

Léa Teilhaud, remporte la Patate d’Or 2019 – crédit photographies : N.Gauthier

 

Samedi dernier, c’était la 21ème édition de l’atypique « Patate d’Or » organisée par les arènes de Saint Martin de Crau. Face aux vaches de la manade Chapelle, c’e

st une fille cette année qui se sort vainqueur de la course aux faits souvent rocambolesques. Mais qui est Léa ? Elle revient sur son parcours.

 

« Depuis l’âge de 7 ans j’ai commencé à raseter les veaux et, petit à petit, je me suis essayé aux vaches. J’ai aussi essayé de raseter des taureaux. J’ai appris à raseter par moi-même mais, quand j’ai voulu raseter des vaches, je me suis inscrite à l’école taurine de Miramas. Ce qui me plait c’est le domaine des taureaux et être au plus proche de l’animal. Cette année pour la Patate d’Or, ils cherchaient une fille et Manu Garcia (vainqueur de la Patate d’Or 2018) a donné mon prénom. L’année dernière, il y a eu une fille mais elle ne rasetait pas trop et elle n’allait pas à la tête. Jérôme Dumas a vu mes photos, il était content, il a voulu me rencontrer et me voir à un entraînement. J’y suis allée et il m’a dit que je pouvais participer. J’ai très bien vécu la course, je suis partie du principe que je voulais me régaler, bien raseter et quand j’ai vu que j’étais 3ème du classement je me suis dit que je voulais la gagner. Je me suis beaucoup donnée et j’ai réussi à la gagner, je suis fière de moi et j’espère que beaucoup de personnes sont fières aussi. Pour la suite, je pense soit retourner à l’école taurine, soit rester comme cette année et raseter pendant les fêtes votives. »