« C’est dur de vivre sans la Course Camarguaise, quand pour nous, être raseteur, est le rêve d’une vie. »

La saison 2020 a été en demi teinte malheureusement, compliquée avec ce qu’il se passe et la situation que nous avons vécu et que nous continuons de vivre. On en tire le meilleur quand même, on a pu se faire plaisir, retrouver nos arènes, nos taureaux et les aficionados. Pour mon cas personnel, un manque d’entraînement, je pense aussi pour tous les raseteurs, ça a été compliqué, mais c’est toujours mieux que de rester sans nos traditions, sans nos courses. 

Depuis plus d’un an, notre vie a changé. Nous profitons des choses qu’on a sous la main, un peu d’entraînement pour me maintenir en forme, quelques courses en emboulés. Il y avait ce manque de passion, cette envie de courir devant les taureaux, plus que pour m’entraîner. J’ai une envie hors du commun cette année, tellement cela me manque. 

A fond la forme 

Au niveau de ma forme, je suis bien dans mes jambes et aussi devant les taureaux. Il me reste encore certaines choses à travailler, mais je suis quand même prêt à reprendre et surtout d’attaque pour faire une bonne saison.

Le statut de raseteur est un peu mis de côté, on ne profite plus de ces moments extraordinaires. C’est dur de vivre sans, quand pour nous, être raseteur, est le rêve d’une vie.

Mais cette situation nous montre aussi que dans la vie, il n’y a pas que cela.

J’ai aussi la chance d’avoir d’autres passions et de pouvoir oublier un peu la conjoncture actuelle. 

Objectifs

Mes objectifs sont toujours les mêmes depuis l’enfance. Toujours ce rêve de gloire absolu et encore plus cette année, mais je n’oublie pas avant tout mon plaisir et celui des personnes qui viennent nous voir. 

Mon équipe 2021 ? Pour l’instant, je suis seul. Je suis en discussion avec un tourneur, qui pour l’instant, ne souhaite pas forcément reprendre, suite à la conjoncture actuelle.

Mais je me dis que la passion est plus forte que tout, et que peut être, on fera équipe prochainement.

Au niveau des cocardiers, en vérité, j’ai mes préférences, mais tous me manquent.

Notre emblème, le taureau, en lui même, me manque énormément, donc je suis prêt à tous les retrouver et passer des moments merveilleux avec eux. 

Je trouve qu’on évolue comme on doit le faire, comme cette course en ligne (course du Grau du Roi en direct sur Toril TV), c’est une bonne chose. Cela fait partie de l’avenir de nos traditions.

Ce qui me chagrine un peu, c’est que cela ne devienne pas un cercle trop fermé, et que tout le monde puisse y contribuer, pour qu’on en ressorte le meilleur. J’espère que toute les parties de la course camarguaise pourront travailler là dessus, et je suis sûr, si on a la même volonté, on peux réaliser de belles choses.

Mon état d’esprit au moment où je vous écris… j’enfile mon pantalon blanc, je reprend mon crochet, et j’attend le top départ pour foncer aux arènes !

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« La course camarguaise et nos fêtes votives sont une culture authentique, vraie et belle, nous avons un rôle à jouer, des valeurs à transmettre… »

La vie de la manade continue. Les taureaux vont bien, et nous continuons à les élever avec passion.

La situation difficile à gérer est la quasi-absence de sélection des animaux durant presque deux saison :

• De nombreux taureaux de 3 et 4, qui sont toujours neufs ; ces taureaux deviendront adultes sans avoir eu l’apprentissage nécessaire à leurs évolutions.
• Il est difficile d’essayer les jeunes génisses pour trouver nos futures reproductrices.

Le début de saison 2021 sera difficile pour tous, avec des contraintes d’organisations lourdes. J’espère un été plus clément, et surtout une fin de saison positive, des finales sans jauges et l’espoir de préparer 2022 sans contraintes.

Durant cette crise, nous avons légèrement réorienté certaines productions sur l’exploitation, mais globalement, nous n’avons pas changé. Nous élevons des taureaux pour les admirer dans les prés et dans les arènes depuis la création de cet élevage ; il n’y a pas de raisons à changer cela.

Les évènements culturels ont énormément manqué durant cette crise, l’attente est forte. La course camarguaise et nos fêtes votives sont une culture authentique, vraie et belle, nous avons un rôle a jouer, des valeurs à transmettre…Pour moi il y a un avenir heureux.

Objectifs

Nos objectifs pour 2021 sont assez simples :

• Essayer les taureaux jeunes
• Essayer les vaches
• Préparer sereinement la belle génération des « 400 » pour avoir une course sympathique en 2022.

Normalement la saison devrait débuter le 19 mai ; pour le reste le calendrier est en cours d’élaboration.

La médiatisation numérique est une très bonne chose. Notre modelé économique est basé sur les recettes au guichet, il est donc aujourd’hui primordial de pouvoir faire connaitre nos traditions bien au-delà de notre berceau.

J’ai confiance en l’avenir.

La course camarguaise et ses acteurs sont vecteurs de beaucoup de valeurs en ligne avec la société. Nous sommes des champions de la culture bio, de l’entretien d’espaces naturels remarquables grâce aux taureaux et aux chevaux, de l’élevage extensif, d’un tourisme raisonné et original.

La course camarguaise est pour moi une culture qui intègre beaucoup de jeunes, les taureaux aident à enseigner le respect, l’humilité, la patience, le courage….

Sur le plan plus personnel notre élevage dispose aujourd’hui de taureaux ayant la capacité à nous faire vibrer, nous attendons le retour des beaux jours.

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« Transmettre aux gens sur les gradins, cet amour pour la course camarguaise, tel que je l’ai, tel que je le ressens… »

VINCENT FELIX. La saison 2020 a été un peu compliqué à cause de la covid. Il n’y a pas eu de compétition et les places étaient limitées dans les arènes. Après, pour ma part, j’ai pris du plaisir à raseter.

Pour moi, la préparation physique n’a pas changé. Je m’entraîne toujours avec la même envie de bien faire.  Après, mentalement, c’est compliqué quand on a pas une date fixe dans sa tête, mais je reste quand même prêt à reprendre si l’état sanitaire le permet.

Mon niveau de forme physique, je dirai qu’il est pas mal, après c’est toujours pareil à cause de la covid, je n’ai pas eu l’opportunité de faire tout ce que je voulais, donc j’attends les courses avec impatience pour me rassurer sur ce point là. J’ai la chance d’être suivi par un super préparateur physique, Christopher Berraho, avec qui nous avons pas mal bossé pour être au top niveau.

Evolution

Mon évolution en tant que raseteur se passe plutôt bien. Malgré quelques complications à mon arrivé au trophée des As, je n’ai pas été épargné par les blessures, que ce soit musculaire ou autres. Mais maintenant c’est du passé, le meilleur reste à venir.

Pour cette nouvelle saison, je veux tout d’abord me faire plaisir, et transmettre aux gens sur les gradins, cet amour pour la course camarguaise, tel que je l’ai, tel que je le ressens. Et pourquoi pas gagner de beaux trophées…

En 2021, je ferai équipe avec Bari Khaled comme tourneur.

Je pense que la course camarguaise est l’emblème de notre région. Nous sommes en train d’essayer de la faire évoluer. En la faisant connaître au grand public et en communicant sur ça. Je pense d’ailleurs que Toril tv est très important pour cela, et même pour nous, raseteur, manadier ou aficionas, de voir ou revoir les courses, les reportages etc… 

En effet, cela nous permet de revisualiser les courses que l’on a fait , voir les erreurs, voir des taureaux que l’on a pas pu voir, ou des reportages qui sont super intéressants. J’aime vraiment ce site, et il ne cesse d’évoluer…

Quels cocardiers ?

Les cocardiers que j’aimerai retrouver ? Ils sont nombreux…mais c’est vrai qu’il me tarde de revoir Timoko de la manade Lautier, Landier de la manade Nicollin etc… 

Après les dernières mesures du Président de la République, nous sommes à l’aube de la reprise de la saison. 

J’espère vraiment que cela va pouvoir se faire, car tout le monde attend cela avec impatience, et j’espère que ce virus va nous laisser tranquille, et que nous vivrons une belle saison taurine remplie de joie et d’émotions.

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« Ce sont les taureaux qui font la carrière d’un raseteur, ils font naturellement un tri, on verra bien si je suis dans le lot apte à rester avec eux… »

Ma saison 2020, dans l’ensemble, s’est très bien passée malgré quelques soucis physiques.

Avec les conditions sanitaires actuelles depuis plus d’un an, que nous connaissons tous, au début, c’était difficile, mais cet hiver je me suis motivé et j’ai essayé d’être constant au niveau des entraînements physiques, avec aussi des courses emboulées autorisées sous respect du protocole sanitaire. Moralement et physiquement, c’est très important.

Je me sens plutôt bien physiquement pour cette nouvelle saison. Niveau mental pareil, je pense que la préparation, et surtout l’envie de retrouver les arènes y est pour beaucoup. 

Pour l’instant, je suis juste au début du chemin, mais j’espère pouvoir confirmer cette saison et me sentir le maximum à l’aise en piste. La saison dernière m’a permis de prendre conscience du rythme, du niveau et de la préparation à avoir pour assurer une bonne saison. Pour moi, ce sont les taureaux qui font la carrière d’un raseteur, ils font naturellement un tri, on verra bien si je suis dans le lot apte à rester avec eux. 

Objectifs

Pour cette saison, au niveau de mes objectifs, j’espère faire une saison complète sans blessure, et pouvoir prendre plaisir à raseter. Pour la suite, on verra bien, mais bien sûr que j’aimerais évoluer au niveau supérieur. Justement, j’ai pris quelques dates aux As cette saison afin de voir comment je me sens et faire un essai. 

Et pour la saison 2021, je ferais équipe avec Jean-François MOULIN.

Je n’ai pas de cocardiers précis à nommer mais, j’aimerai pouvoir raseter les taureaux que j’ai connu en ligues. J’en ai déjà eu quelques uns l’année dernière et j’espère en avoir encore cette année. Je trouve intéressant d’évoluer avec les taureaux avec lesquels j’ai commencé.      

Je trouve que la course camarguaise garde une place importante dans notre région et cela est très important. Il est important que les jeunes s’y intéressent pour être sûr de la préserver. C’est une tradition qui permet le partage entre les générations, le maintien de nos traditions et qui est devenu essentielle pour les différents acteurs (raseteurs, manadiers, organisateurs, aficionados). 

La course camarguaise a beaucoup évolué, à la fois sur le fond avec les règlements, mais aussi sur la forme. On prête plus d’attention à l’image, le spectacle et le regard que le public étranger peut porter sur nos traditions. Je pense qu’il faut quand même faire attention à ne pas tout dénaturer. 

Je trouve interessant de pouvoir médiatiser la course camarguaise. On vit dans un monde connecter et la situation sanitaire rajoute un coup. Le fait de pouvoir suivre l’actualité via les médias permet aux aficionados, mais aussi aux personnes extérieures de découvrir et maintenir toutes les traditions taurines. 

Mon état d’esprit avant de commencer la saison est très positif et surtout très impatient. J’espère juste que les protocoles sanitaires pourront être mis en place par l’ensemble des organisateurs pour pouvoir reprendre au plus vite, permettre au public de venir aux arènes et aux manadiers de sortir leurs bêtes.

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« je me sens en grande forme, physiquement et mentalement. J’ai une envie débordante, la rage et la détermination pour encore plus me dépasser »

« Pour moi, la saison 2020 est à oublier, tout d’abord à cause de la crise sanitaire, mais aussi à cause de mes problèmes physiques, les opérations de mon pied, qui m’ont handicapé toute la saison. Du coup cela a été très compliqué pour moi  d’être en forme physiquement et techniquement devant les taureaux.

Depuis le mois de décembre, je me fait suivre par mon kiné et deux préparateurs. Renforcement musculaire et rééducation, du cardio, mais aussi et surtout je m’entraîne beaucoup au frontal dans les arènes pour me perfectionner, être au plus précis possible pour passer un cap supérieur, et après j’adapte en condition réelle en rasetant dans les arènes avec des taureaux emboulés.

Cette année, je me sens en grande forme, et mentalement, j’ai une envie débordante, rage et détermination pour encore plus me dépasser

Evolution

Mon évolution ? Le progrès d’année en d’année et être toujours au mieux de ma forme, pour être le meilleur à gauche et dans l’ensemble des courses de la saison.

Je n’ai pas d’objectif. Je ne me prend pas la tête. Le principal, c’est de raseter, me faire plaisir, faire plaisir aux spectateurs qui me suivent, et montrer que je suis toujours là, et bien là ! 

Pour 2021, je fait équipe avec Alexandre Gleize. Car si cette année je suis à ce niveau, c’est en grande partie grâce à lui. C’est quelqu’un qui connait le haut nivaux des AS, et je sais que je peux lui faire confiance. On va tout faire pour faire un grand et beau duo ! 

Je trouve que la Course Camarguaise n’évolue pas trop, pas dans le bon sens en tout cas. On reste toujours pareil, aucune évolution par rapport à l’évolution de la société, des envies des gens. Nous ne sommes pas reconnus, et c’est bien dommage ! C’est le seul sport au monde à faire ça, avec un animal sauvage, et une prise de risque énorme, je sais de quoi je parle là dessus ! Nous risquons notre vie à chaque courses, il ne faut pas l’oublier. Au niveau des jeunes, ils sont mieux structurés qu’avant, et tout cela grâce au travail de Cyril Garcia.

Mais il faudrais que pour les autres niveaux, la FFCC nous mette plus en valeur, plus médiatisé comme avec TORIL TV. C’est un média fort, avec un très gros impact,  et c’est bien pour nous, pour l’avenir. En utilisant ces nouvelles technologies, nous pourrons faire plus connaître notre magnifique sport.

Les cocardiers que j’aimerai affronter, ce sont des taureaux qui courent moins, des vrais cocardiers qu’il faut aller chercher dans leur terrain. En ce moment aux AS, les barricadiers sont plus privilégiés, les taureaux techniques à coups de tête , non. Il faut tous les styles pour faire une belle course. Vivement la reprise, je vais tout donner !

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« Cette situation exceptionnelle ne changera en rien ma vision personnelle du métier de manadier. Nous sommes toujours là, les taureaux sont là aussi ! »

La situation actuelle devient compliquée. L’année passée a été contraignante déjà, mais là c’est compliqué pour les taureaux.

On a beaucoup de quatrains qui sont neufs et qui demandent à courir. Les autres qu’il nous faut essayer pour qu’ils évoluent afin de savoir ce que nous pouvons en faire. Voilà, c’est surtout compliqué au niveau de la gestion des taureaux, pour le reste nous avons les Angus, le riz donc cela continue de tourner.

Nous espérions que la saison 2021 commence plus tôt, mais malheureusement nous devrions commencer au 19 mai. C’est déjà un mois de saison de plus par rapport à l’année dernière, c’est déjà ça de gagné par rapport à la situation sanitaire actuelle. Bien sûr qu’il y aura des courses annulées car certains Clubs Taurins ne pourront pas les faire avec les contraintes actuelles… Nous avons demandé à ce que les trophées aient lieux, pour que la compétition puisse reprendre. Même si nous sommes conscients que ce ne sera toujours pas une année normale…

Nous essayons de faire des courses à huit clos, en emboulés pour les écoles taurines. Nous n’avons rien changé dans notre manière d’élever nos taureaux et diriger la manade. Cette situation, exceptionnelle, ne changera en rien ma vision personnelle du métier de manadier.

Pour l’avenir de la Course Camarguaise, j’ai bien peur qu’il y est moins de courses qu’avant… est-ce un bien ou un mal ? Seul l’avenir nous le dira. Il y a moins de possibilités pour les Clubs Taurins de faire rentrer de l’argent (lotos, journée d’hiver, subvention…), donc cela entrainera forcément des conséquences.

L’objectif de la manade pour la saison 2021, c’est de faire courir les taureaux jeunes, ce réservoir de taureaux qui ne demandent qu’à sortir. Tous nos taureaux phares étaient programmés également, nous espérons qu’ils pourront sortir et démontrer leurs valeurs.

Si la saison attaque en mai, nous avons de prévu Lunel avec Marlou et un autre taureau (Titan), Salin de Giraud également. Vallabrègues, Vendargues, Lansargues, Mouries en Juin…. Tout cela à confirmer selon la décision des clubs taurins, et les annulations possibles.

La médiatisation avec Toril TV est un excellent support de communication, j’ai toujours été attentif à l’évolution du média et toujours suivi. Le point important est que cela peut toucher le monde entier, et ça c’est très important pour l’avenir de la Course Camarguaise. On l’a vu pour la retransmission de la course des Blatière au Grau du Roi. A voir l’impact des directs sur une saison et surtout, que cela n’empêche pas au public de venir des les arènes, c’est important.

J’ai toujours positivé … Nous sommes toujours là, les taureaux sont là, je pense que les spectateurs ont envie de voir des taureaux en piste. Les premières courses vont être difficile avec les nombreuses contraintes… Mais nous espérons qu’en juillet, le monde taurin va se réveiller et répondre présent. Les taureaux sont en formes. J’espère que Marlou va faire une grande saison, ses frères et cousins eux aussi, donc avançons et à très vite dans les Arènes !

Photo Couverture Romain Vessier

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« Il faut vivre avec son temps, il y a toujours eu des hauts et des bas à travers les époques. »

En 2020, je me suis vraiment bien senti, je suis content que la saison est quand même pu avoir lieu, parce que j’étais bien préparé, et en forme, mise à part la blessure lors de la Palme d’Or qui m’a fait manquer le mois d’août.

Je pense cependant que globalement il est difficile de tirer des conclusions de cette saison écourtée par la crise sanitaire, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de compétition, donc ce n’était pas une vraie temporada.

J’ai la chance d’avoir un préparateur physique qui me suit depuis quelques années. Puis, j’ai 2 à 3 entrainements physiques par semaine, auxquels je rajoute des entraînements techniques avec frontal.

J’ai également, grâce à la sympathie des organisateurs qui nous prêtent leurs arènes. 1 à 2 courses d’emboulés par semaine. Qui me permettent à moi de corriger la distance et aux taureaux de recourir en amont de la saison.

J’ai eu le COVID avec son lot de symptômes, ça fait aujourd’hui 2 semaines que je suis sorti des 10 jours d’isolement. J’ai repris l’entrainement petit à petit pour retrouver mon physique.

Mentalement je me sens bien malgré la gêne occasionnée par le virus.

Ma progression se passe super bien, je suis dans la continuité de mon plan de carrière. Il y a juste cette crise sanitaire qui me peine dans mon ascension et dans les paliers que je me suis contraint à passer chaque année.

Comme chaque année, mes objectifs sont de gagner le plus de trophées. Etre présent dans les grandes compétitions. Honorer mes engagements. Et éviter un maximum les blessures tout en prenant et en procurant du plaisir.

Je fonctionne une saison après l’autre et donc course après course, ce qui fait que je me focalise d’abord sur les échéances à venir.

En 2021, je ferai équipe avec Jean-Louis Ull, qui est un garçon que j’apprécie énormément. On s’entend très bien, donc avec du sérieux et du travail, il y a moyen de voir la naissance d’un beau duo complémentaire.

Les taureaux que j’aimerai retrouver cette saison sont les cocardiers de la manade Nicollin comme Landié, Boumian ou Derick, mais surtout mon taureau préféré qui est Cupidon de la manade Paulin.

Il faut vivre avec son temps, il y a toujours eu des hauts et des bas à travers les époques. Je pense qu’aujourd’hui, il est important d’être fier de la course camarguaise et du chemin que nous lui avons fait prendre.

Concernant la médiatisation, je suis pour prendre ce virage à 90 degrés, il faut continuer d’explorer cette voie et savoir s’adapter à la société actuelle en répondant au besoin du public pour ramener du monde dans les gradins, tout cela sans oublier que le taureau reste le roi car c’est l’identité même de la course camarguaise.

Globalement la médiatisation nous permet d’évoluer et donc de s’ouvrir à un public néophyte.

Je suis impatient de pouvoir retourner aux arènes pour pouvoir retrouver toutes les parties prenantes de la course camarguaise telles que les organisateurs, les manadiers, les raseteurs/tourneurs, sans oublier le public.

En espérant que ce retour soit fait sans interruption liée à la crise sanitaire pour ainsi continuer de faire perdurer nos belles traditions.

Voir toutes les vidéos de Yassin NAIM ici => http://www.toril.tv

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« Nous avons bien vu que les gens ont un vrai besoin d’aller aux taureaux »

La situation actuelle, au niveau de la manade, est compliquée à différents niveaux.

Sur le plan économique, avec des pertes importantes de rentrées d’argent et des charges fixes assez lourdes.

Sur le plan de la construction des cocardiers aussi, car les taureaux qui étaient en devenir, ou même confirmés, sont en manque de courses, et on va certainement perdre des taureaux en route qui n’auront pas les carrières escomptées. Idem pour tous les taureaux jeunes qui ne peuvent plus apprendre.

Sur le plan génétique aussi, car la crise nous oblige à faire partir des vaches que nous aurions dû garder, mais l’aspect économique nous force à être plus pragmatique, le taureau Camargue est pourtant classé en race menacée mais c’est ainsi…

Je vois la saison 2021 autant compliquée que 2020, voire un peu plus, car on ressent ce sentiment de lassitude des organisateurs, qui ne peuvent pas réellement se projeter et qui feront certainement le strict minimum.

Pour 2021, dire que nous avons des objectifs, n’est pas forcément le bon mot, nous avons l’objectif surtout d’essayer de maintenir la manade « en vie » et d’essayer de passer au mieux ce mauvais cap…

Les taureaux s’oublient vite et on peut rapidement perdre le fruit du travail de longues années de sélection. Il faut donc essayer de continuer à faire connaître les taureaux cocardiers de la manade, c’est l’un des principaux objectifs.

Une des échéances principales est la sortie en taureaux jeunes d’une course complète le 19 juin 2021 en soirée aux arènes du Grau du Roi, où nous allons essayer de pallier aux multiples annulations des 20 ans de la manade, en créant, en collaboration avec Vincent Ribera et les raseteurs, une belle soirée.

La médiatisation des courses par Toril Tv est pour moi une excellente chose à pérenniser et explorer pour l’avenir,. Nous sommes en 2021, il faut vivre avec son temps et faire connaître la Course Camarguaise est plus qu’un devoir, et c’est aussi une manière d’aller chercher un public différent.

En note d’espoir, j’aimerai que la reprise soit réelle et définitive, et qu’un engouement relance nos activités, qui sont malgré tout, essentielles pour l’identité de notre région et le bien être de chacun. Nous avons bien vu que les gens ont un vrai besoin « d’aller aux taureaux ». 

J’espère aussi que l’ensemble des acteurs sauront relativiser certaines « gueguerres » du passé et tout mettre en œuvre pour que tout aille dans le sens du spectacle, afin que le public retrouve le bonheur d’être sur les gradins !

Retrouvez les vidéos de la manade Renaud Vinuesa sur http://www.toril.tv

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« Long Format » sur Toril TV

2 courses camarguaises en « Long Format ». Retrouvez sur http://www.toril.tv , deux nouvelles courses en long format.

2 courses camarguaises en « Long Format ». SAINT GILLES (03/05/2009) – Biche d’or => https://toril.tv/programs/saint-gilles-03-05-2009-biche-dor

ARLES – Finale AS (14/10/2007) – La course LONG FORMAT => https://toril.tv/programs/arles-finale-as-14-10-2007

Retrouvez tous les extraits en inédits sur notre plateforme streaming torilTV. L’abonnement ne prend que quelques minutes pour plusieurs mois de pures bonheur. Voici un extrait de la course de Saint Gilles en 2009 :

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REGISSEUR DE RAYNAUD

Il était né en 1944, de la vache Tigresse et du célèbre Prouvenço, père, entre autres, de l’incroyable Vovo. C’est Monsieur Aurillon, régisseur du mas de la Morade, qui le tombe en ferrade. Il lui donne l’origine de son prénom.

Régisseur deviendra le plus grand cocardier de la manade Raynaud, fondée en 1903. Ses débuts en piste, il les fait à Aubais, comme la quasi-totalité des taureaux de l’élevage.

C’est en 1951 qu’il se distingue dans les arènes de Lunel : combattant, il se livre dans le ballet de rasets avec volonté et raccompagne les hommes à la planche dans de puissants coups de barrières.

Les premiers d’une longue série… Aux Saintes Maries de la Mer en 1953, il blesse le raseteur Volle alors qu’il effectue une grande course. En 1954 à Lunel, il sort du lot brillamment d’une royale sensationnelle composée d’Albinos, Cerf, Laloy, Colonel et bien sûr Evêque. Ceux-ci qui partagent l’affiche avec lui. Il réitère à Beaucaire devant une foule d’hommes, à Méjanes en 1956 et à Arles en 1957, où il obtient la consécration suprême de Bioù d’Or.

Toujours très mobile en début de course avant de se positionner prêt au combat, il arrivait parfois que ses propriétaires le fassent courir deux fois d’affilée pour le calmer.

Il blessa de nombreux raseteurs tout en essuyant quelques blessures lui aussi. Dur en piste, il s’avérait très doux en pays comme en atteste cette photo avec Marcel Raynaud. Le caressant alors qu’il mange tranquillement dans son baquet d’avoine.

Il meurt le 2 novembre 1964 après avoir fait sa despedido en 1961. Il est enterré sur la terre qui l’a vu naitre, au Grand Radeau.

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